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Les candidats en lice pour intégrer le patrimoine immatériel attendent les résultats de l'Unesco

C'est peut-être une journée importante pour la baguette française, la musique raï algérienne ou encore l'alcool de prune serbe. Le Comité du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco examine au Maroc cette semaine, 56 demandes d'inscription.

La liste doit rend hommage aux traditions, pratiques et savoir-faire à sauvegarder: Les résultats seront publiés sur les comptes Twitter de l'Unesco à partir de mardi après-midi.

Parmi les dossiers les plus en vue : la baguette de pain (France), le chant populaire raï (Algérie), les fêtes foraines (France et Belgique), la culture du "tchaï/thé" (Azerbaïdjan et la Turquie), les techniques traditionnelles de transformation du thé (Chine), le rubab, luth d'Asie centrale (Iran/Tadjikistan/Afghanistan), la slivovitz, l'alcool de prune de Serbie, le rhum léger (Cuba), ou encore le savoir-faire et les pratiques culinaires autour de la harissa, le condiment traditionnel tunisien.

"C'est du patrimoine vivant. La grande différence entre cette liste du patrimoine immatériel et la liste du patrimoine (matériel) mondial, c’est qu’ici ce sont des communautés qui sont représentées et qui sont les protagonistes de cette sauvegarde", a expliqué à l'AFP Ernesto Ottone, sous-directeur général pour la culture de l'Unesco.

Ainsi un patrimoine immatériel peut-être partagé entre plusieurs pays, comme en 2020 l’inscription du couscous avait été le résultat d’une candidature conjointe de quatre pays d’Afrique du Nord: l’Algérie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie.

L'ambassadeur du Maroc auprès de l'Unesco, Samir Addahre, a regretté de "ne pas avoir pu présenter un dossier commun" avec l' Algérie pour le raï, en raison de la rupture des relations diplomatiques entre les deux voisins, mais il a dit espérer d'autres candidatures communes "quand les circonstances s'amélioreront un jour".

Adoptée en octobre 2003 et ratifiée par 180 pays, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel promeut la sauvegarde des connaissances et savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.