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Cannes 2023 : Justine Triet, un discours de Palme d'or qui passe mal

Voilà qui ne va pas réconcilier le cinéma français avec ceux qui estiment à longueur de tweets sur les réseaux sociaux qu'il est trop subventionné et coupé du réel. Samedi soir, toute juste récompensée de la Palme d'or pour le sublime « Anatomie d'une chute », Justine Triet a profité de la tribune mondiale offerte par ce prix pour fustiger la politique du gouvernement français. «Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime de la réforme des retraites », a-t-elle expliqué, regrettant que cette contestation ait été « niée et réprimée de façon choquante ». Elle a ensuite fustigé « la marchandisation de la culture » qui serait mise en oeuvre par le gouvernement « néo libéral » : «La néo-libéralisation est en train de casser l'exception culturelle française ».

« Ce prix, je le dédie à toutes les jeunes réalisatrices et réalisateurs, et même à ceux qui aujourd’hui n’arrivent pas à tourner. On se doit de leur faire de la place. Cette place que j’ai prise il y a 15 ans dans un monde un peu moins hostile où il était possible de se tromper», a-t-elle conclu. Lors de la conférence de presse, elle a explicité son propos, fustigeant les aides importantes qui vont être données aux grands groupes, au détriment des films plus fragiles et s'inquiétant du fait que la rentabilité soit devenue le maitre mot.

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