Carlo Ancelotti : les raisons de son départ du Real

Le 24 mai 2014, le Real de Carlo Ancelotti décrochait la tant attendue Decima. Un an plus tard, à la stupeur générale, Florentino Pérez limogeait l’entraîneur transalpin. Une éviction que le « Mister », qui retrouve ce soir Santiago Bernabeu, n’a pas digéré, et dont il livre les raisons dans son dernier livre.

Entre Carlo Ancelotti et Florentino Pérez, l’idylle aura tourné court, en dépit des titres apportés au club merengue par l’entraîneur italien<br>(Getty Images)
Entre Carlo Ancelotti et Florentino Pérez, l’idylle aura tourné court, en dépit des titres apportés au club merengue par l’entraîneur italien
(Getty Images)

C’était il y a trois ans, une éternité dans le monde du football. Dans un stade du Dragon surchauffé, face à des Colchoneros affamés, le Real Madrid parvenait, au bout du suspense, à remporter cette fameuse Decima qui fuyait le club merengue depuis 12 longues saisons. L’heure était alors à la célébration du triomphe, et Carlo Ancelotti croulait sous les lauriers. Un an plus tard, quasiment jour pour jour, le président du Real, Florentino Pérez, mettait pourtant un terme au contrat de son entraîneur, provoquant l’incompréhension du monde du football et l’indignation des socios.

Un limogeage en règle resté depuis en travers de la gorge du technicien transalpin, sans doute pressé d’en découdre avec son ex, ce soir au Bernabeu. Histoire de soulager un peu sa rancune, Carletto a mis les choses au clair dans son dernier ouvrage, Leader Tranquille, paru en mars dernier. « Les choses se passaient relativement bien, rembobine-t-il au détour de quelques pages acidulées, mais j’ai été confronté à deux problèmes majeurs. Le premier a pris la forme d’une statistique de l’UEFA, qui « révélait » que l’équipe ne s’entraînait pas autant que les autres clubs européens. Nous avions gagné 22 matchs d’affilée, nous devions donc pas trop mal nous débrouiller malgré tout, ironise Ancelotti. Mais nous venions juste de perdre un partie lorsque la statistique est sortie. Le club m’a alors mis la pression en me disant ‘Il faut travailler davantage.’ Je pensais le contraire… Cette histoire de statistique m’a fait comprendre que le Real avait plus confiance dans les chiffres que dans mon travail », conclut-il, amer.

Un peu plus loin, le technicien italien révèle le deuxième écueil sur lequel son idylle avec le Real a fini par se fracasser. Et celui porte un nom : Gareth Bale « Le directeur général m’a fait savoir que le président souhaitait s’entretenir avec moi. Quand je suis entré dans son bureau, il m’a dit que Bale l’avait appelé. Je l’avais sorti le 4 janvier (lors d’un match à Mestalla). Son agent s’était plaint du positionnement de Gareth, qui voulait jouer dans l’axe, explique Ancelotti. Le président m’a alors demandé ce que je comptais faire et je lui ai donné la réponse suivante : ‘Rien.’ Je ne pouvais pas changer de système au beau milieu de la saison. Depuis ce jour, ma relation avec Florentino Pérez ne fut plus jamais la même. » Et s’acheva quatre mois plus tard. Les retrouvailles entre les deux hommes, ce soir à Madrid, promettent d’être chaleureuses…