Le chanteur de Rammstein, Till Lindemann, accusé d'agressions sexuelles par une dizaine de femmes

Shelby Lynn n'est désormais plus la seule à accuser le chanteur et leader du groupe allemand Rammstein, Till Lindemann, de l'avoir droguée puis agressée sexuellement. Depuis vendredi, de nombreux médias allemands font état de plus d'une dizaine de témoignages similaires. "Le système Lindemann", résume sur sa Une, le quotidien local, Süddeutsche Zeitung.

Toutes ces jeunes femmes affirment ainsi s'être retrouvées dans la même situation que Shelby Lynn, fan irlandaise de Rammstein, qui avait confié sur Twitter fin mai avoir été droguée et agressée par Till Lindemann, le 22 mai, lors d’une soirée privée en marge d'un concert du groupe à Vilnius.

Dans les enquêtes réalisées par les médias allemands, ces victimes décrivent un "système de prédation sexuelle" mis en place par le chanteur et les autres membres du groupe qui leur permettraient de profiter de jeunes femmes, droguées et/ou alcoolisées, en les invitant en soirée ou en loges après leurs concerts.

"Toujours le même processus"

Dans leurs témoignages, les jeunes femmes interrogées expliquent avoir été approchées par l'équipe de Rammstein, soit sur Instagram, soit lors des concerts. Certaines victimes précisent que l'on leur a demandé d'envoyer des photos d'elles avant l'événement et d'être bien habillées.

"Tous nos témoins racontent toujours le même processus. Une victime a raconté qu’on lui avait clairement proposé pendant un concert une relation sexuelle avec Till Lindemann en échange d’un passage en backstage", précise le journaliste allemand, Daniel Drepper, dans les colonnes du journal Libération.

Si Shelby Lynn affirme avoir été entendue par les autorités lituaniennes, pour l'heure aucune enquête n'a été ouverte. Sur Twitter, Rammstein s'est défendu lundi contre les allégations à l'encontre de Till Lindemann.

Le groupe a assuré pouvoir exclure "la possibilité que ce qui a été avancé (par Shelby Lynn) ait eu lieu dans notre environnement". "Nous n'avons pas connaissance d'enquêtes officielles à ce sujet", conclut la formation de métal. Ce samedi, le groupe a réagi sur les autres accusations, assurant les prendre "très au sérieux" et condamner "toute forme de transgression".

Article original publié sur BFMTV.com