Charles Leclerc réussit ses débuts avec Ferrari à Barcelone

FORMULE 1 – Pour son premier jour officiel au volant d’une Ferrari, Charles Leclerc a parfaitement assumé son rôle, signant le meilleur temps du jour. Vettel est prévenu.

Le meilleur temps de la journée, 154 tours au compteur… Pour sa première journée en tant que pilote officiel de la Scuderia Ferrari, Charles Leclerc a fait le job. Et il l’a même très bien fait. Le Monégasque, promu chez les Rouges cette saison après une campagne 2018 réussie chez Sauber, a claqué un 1’18’’247 au volant de la SF90 chaussée des pneumatiques C3 (les medium).

Vettel déjà sous pression ?

La veille, Sebastian Vettel avait parcouru les 4,655 km du circuit de Barcelone en… 1’18’’161. Avec seulement 86 millièmes de retard sur son voisin de garage, Charles Leclerc mettrait-il déjà la pression au quadruple champion du monde ? On pourrait l’envisager. Car même si l’état-major Ferrari a clairement annoncé lors de la présentation de sa monoplace que l’avantage serait donné à Vettel en début de saison, sous-entendant que Leclerc aurait besoin de temps pour trouver le rythme, l’ancien pilote Sauber a démontré qu’on pouvait déjà compter sur lui.

S’il faudra encore attendre pour voir l’évolution de la relation entre ces deux-là – et surtout la façon dont Ferrari gère cela -, ces deux premières journées de tests hivernaux a apporté une certitude : la nouvelle monture du Cheval cabré est bien née. On ne cessera de le rappeler, ces roulages d’avant-saison sont à prendre avec précaution, certaines équipes cherchant la performance quand d’autres jouent l’acquisition de données en mode GP, des pièces manquant pour certaines… Mais entre la fiabilité et la performance affichées par la Scuderia, force est de constater que la SF90 poursuit sur la lancée de sa devancière.

La journée des rookies

Cette deuxième journée d’essais à Barcelone était surtout l’occasion de voir une partie des rookies étrenner leur nouvelle machine. Lando Norris a imité son coéquipier Carlos Sainz la veille en hissant sa McLaren au deuxième rang. Le jeune Britannique était chaussé des composés tendres (les C4) au moment de signer son meilleur temps personnel.

Alex Albon a lui aussi effectuer ses débuts en F1. Pour son premier tour, le Thaïlandais a procuré quelques frayeurs à son stand. Sa première excursion en piste s’est conclue dans le bac à gravier à cause d’un souci de direction sur sa STR14. Sans gravité toutefois. Après un passage par le garage, le pilote a pu reprendre la piste pour effectuer 132 fois le tour du circuit de Catalunya, signant au passage le quatrième temps.

De son côté, Pierre Gasly a pris le volant pour la première fois en séance officielle de la RB15. Crédité du septième chrono, le Français a toutefois connu une fin de journée mouvementée. À un peu plus d’une heure du drapeau à damier, Gasly est en effet parti en tête à queue à la sortie du virage 11 et a terminé sa course dans les barrières Tecpro de la courbe suivante.

Ricciardo se fait “peur”, Renault en difficulté face au manque de pièces

Pierre Gasly n’est pas le seul à avoir dû poser le pied à terre prématurément. Daniel Ricciardo a connu un problème lors de son roulage matinal. Alors qu’il était dans un run long, l’Australien a “tout simplement” perdu un morceau de son aileron arrière. L’incident est survenu à très haute vitesse sur la ligne droite de départ/arrivée. Un peu avant le freinage, une partie du DRS s’est brisé, s’envolant sur la piste. “J’ai eu très peur. Cet aileron fonctionne bien… quand il est fixé à la voiture. Quand il s’est cassé, j’ai eu l’impression d’entrer dans le virage avec le DRS ouvert. Dès que j’ai touché les freins, j’ai perdu la voiture,” a déclaré l’Australien.

Fort heureusement, Honey Badger est parvenu à éviter le mur, limitant ainsi les dégâts à réparer sur sa monoplace. Une bonne nouvelle pour Renault qui fait face à un manque de pièces, normal en début de saison. La R.S.19 avait d’ailleurs failli annuler son shakedown samedi dernier pour cette raison. Alain Prost, ambassadeur et conseiller de la marque au Losange, a d’ailleurs confirmé que le roulage actuellement mené par Renault n’était pas totalement représentatif, certaines pièces 2019 n’étant pas encore prêtes.

Williams attendu demain

Si encore aujourd’hui, la FW42 n’a pas tourné sur la piste catalane, Williams a fait parler d’elle dans l’après-midi lorsque des rumeurs de perte de sponsoring ont surgi. À l’origine de ces rumeurs ? Des mécaniciens auraient été aperçus en train de décoller certains stickers de leur monoplace. Très vite, le paddock s’est jeté sur cette information, non-vérifiée rappelons-le, avançant que Robert Kubica avait perdu son sponsor personnel, la société Orlen, et remettant l’avenir du Polonais en F1 en question.

La rumeur devrait être vérifiée dès demain. La FW42 est attendu dans la nuit à Barcelone. Il faudra encore aux mécaniciens de l’écurie de Grove achever le montage de la monoplace avant qu’elle ne participe, selon les prévisions, au roulage de l’après-midi. Le retard dans la fabrication de la voiture avait été identifiée par des membres de l’équipe il y a plusieurs mois. Mais leurs mises en garde n’auraient pas été entendues par l’état-major de Williams.

Le résultat complet de cette deuxième journée de tests à Barcelone