Christine and the Queens a fait appel à Madonna sur ces morceaux de son nouvel album, voici pourquoi

Christine and the Queens, ici sur la scène du Primavera Sound Festival, à Barcelone, au mois de juin.
Christine and the Queens, ici sur la scène du Primavera Sound Festival, à Barcelone, au mois de juin.

MUSIQUE - Une invitée de taille. Ce vendredi 9 juin, Christine and the Queens a dévoilé PARANOÏA, ANGELS, TRUE LOVE, un quatrième album poétique et conceptuel composé de vingt morceaux, dont plusieurs featurings avec des guest-stars à la renommée internationale comme... Madonna.

N’espérez pas entendre la star américaine véritablement chanter. Dans les trois chansons sur lesquelles elle a été invitée (Angels crying in my bed, I met an angel et Lick the light out), Madonna récite plutôt son texte de manière spectrale.

C’était le but. « Je lui ai expliqué que je voulais qu’elle soit ce ’One Big Eye’, cet œil qui voit tout, en lui envoyant des parties à lire au lieu de refrains à chanter, afin de parler à l’actrice qui est en elle », explique Christine and the Queens dans les notes qui accompagnent la sortie du disque.

La genèse du projet est amusante. « Un soir, on travaillait avec Mike [Dean] sur la chanson ’Angels Crying In My Bed’ comme deux ados de quinze ans et on écoutait des poèmes dits par ordinateurs. L’un d’eux imitait la voix de Madonna », explique le chanteur, dans une interview accordée au Parisien.

Pourquoi pas lui proposer vraiment ? « Mike appelle Madonna en FaceTime, continue Christine and the Queens. Et je lui pitche le truc : ’On est en train de faire un concept album prog rock seventies. Tu peux être la voix de ma mère, de Marie, d’un ange. Elle m’a regardé avec ses grands yeux bleus un peu perçants. Tu es folle, je vais le faire’. Et elle l’a fait le soir même. »

« C’était fort ce qu’elle a fait »

Les deux artistes se connaissaient déjà. Madonna avait invité le Français à la rejoindre sur scène, en 2015, pour danser à ses côtés. Ils s’apprécient. « Personne n’est allée aussi loin qu’elle pour tordre le patriarcat, pour avoir du succès sans transiger. Elle s’est battue pour la liberté des corps, d’aimer. Plus j’avance dans ma carrière, plus je me dis que c’était fort ce qu’elle a fait », confie Christine and the Queens, toujours au Parisien.

De retour sous son nom de scène initial, après s’être appelé un temps Redcar, le chanteur de 35 ans est concerné par les questions de genre, ayant lui-même fait son coming out trans dans le courant de l’année 2022. Depuis quoi, il n’hésite pas à dénoncer les attaques transphobes à son encontre sur les réseaux sociaux.

PARANOÏA, ANGELS, TRUE LOVE, qui prend la suite de Redcar Les adorables étoiles, est un album fleuve qui explore les multiples expériences liées à la perte et au deuil (ici, celui de la mère de l’artiste). Christine and the Queens, qui s’est produit à Coachella en avril dernier, va désormais arpenter les scènes européennes, puis repasser par l’Amérique du Nord, avant ses quelques passages en France pour porter cet album, comme à Marseille et Lille les 23 et 25 novembre.

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