Samedi soir, lors du meeting national indoor de Lyon, le médaillé olympique sur 200 m en 2016 était quelque peu déboussolé après sa sortie sur 60 m en 7''08, un chrono trop loin de ses standards.

La salle n'a jamais été son terrain de jeu favori. Avec ses grands compas et sa foulée ample, Christophe Lemaitre s'est toujours mieux exprimé sur un 200 m au plein air que sur le 60 m indoor. Malgré tout, le recordman de France du demi-tour avait, dans le passé, soigné ses stats avec un record à 6''55 (2010) sur la distance, faisant de lui le quatrième Français de l'histoire.

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Évidemment, ce samedi soir, lors du meeting national indoor de Lyon, le Français savait qu'il serait loin de ce niveau mais il n'était pas là pour ça non plus. Après avoir changé sa structure d'entraînement à l'intersaison pour travailler notamment avec sa compagne Anaïs Mougeot et le responsable du relais français Richard Cursaz, Lemaitre savait qu'il n'était pas encore à 100 % de ses moyens mais il envisageait « un chrono autour de 6''75 ».

Après deux faux départs dans sa série, il s'élançait avant de complètement lâcher prise par rapport à ses adversaires et couper la ligne en 7''08, un temps qu'il n'avait plus couru depuis 2007, alors qu'il n'était encore qu'un jeune junior débutant.

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Alors, quand il lui a été demandé, dans la salle d'échauffement où il s'était vite réfugié avec son staff, ce qu'il s'était passé, le sprinteur ne s'est pas caché. « C'est la question que je me pose. Quand on me demande, j'arrive toujours à savoir, là je ne sais pas du tout. C'est inexplicable par rapport aux entraînements que je faisais, comme des sprints avec des cellules. De l'intérieur, je n'ai pas l'impression de lâcher la course. Je ne suis pas trop largué dès le départ mais, après, je ne comprends pas pourquoi ça ne suit pas derrière. Je ne peux pas donner plus d'explications car moi-même je n'en ai pas. »

Pour cet hiver de reconstruction, Lemaitre avait coché ce 60 m puis le 200 m de Metz (11 février) pour « voir où (il en est) ». Là, il ne savait plus trop. « Je suis un peu irrégulier à l'entraînement car il y a beaucoup de choses qui ont changé. Des fois je mets un truc en place dans une course et pas l'autre, puis c'est l'inverse. Il y a un problème pour tout assembler mais c'est logique car on est dans une période de grands changements. Je suis en train de tout défaire pour tout remettre en place. Mais même si je suis dans un travail encore en cours, ce n'est quand même pas logique de faire des chronos comme ça. Il va falloir cogiter pour savoir si c'est un accident de parcours ou un autre mal qu'on n'a pas identifié. »

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