Un chromosome X "égoïste" a émergé lors de notre Evolution il y a 50.000 ans

Il y a environ 50.000 ans, un nouveau chromosome X "égoïste" fait son apparition chez les Homo Sapiens. Sa particularité ? Il serait capable de prendre le dessus sur les spermatozoïdes porteurs du chromosome Y.

MISE A JOUR. Cet article a fait l'objet d'une mise à jour par la rédaction de Sciences et Avenir.

Il y a 80.000 ans a eu lieu l’exode africain à l’origine de la grande majorité des populations actuelles. Des traces de cet exode sont présentes dans nos gènes et nous permettent de comprendre encore aujourd’hui nos origines et l’évolution de notre génome. Il y a environ 50.000 ans, un nouveau chromosome X semble avoir été introduit chez les humains ayant quitté l'Afrique, dont la présence génétique est encore retrouvée aujourd'hui dans notre génome.

L’étude prépubliée sur la plateforme BioRxiv (non revue par les pairs) et dirigée par Kasper Munch Terkelsen de l’Université d’Aarthus (Danemark) a analysé génétiquement, à partir d’une base de données internationales, les chromosomes X d’humains mâles tout autour du globe et leurs résultats montrent une découverte surprenante… Chez les personnes ayant des ancêtres africains récents (on entend par "ancêtres africains récents", des ancêtres africains vieux d'il y a moins de 55.000 ans) toute trace d'ADN néandertalien avait disparu de leur chromosome X. A la place, les scientifiques y trouvent une longue séquence – 11% du chromosome X - très conservée d'une personne à une autre. Ces longs morceaux d'ADN semblant "écraser" les éléments précédemment établis sont le signe d'un chromosome dit "égoïste", interprètent les chercheurs.

Une propagation inédite

En outre, ces chromosomes X "égoïstes" semblent s'être répandus extrêmement rapidement depuis ces 50.000 dernières années. La séquence la plus retrouvée dans ces chromosomes X "égoïstes" est présente chez 91% des personnes dépourvues de descendance africaine récente. En comparaison, une séquence de taille comparable est également retrouvée dans la plus forte pression de sélection (ou "balayage" sélectif) rapportée chez l'humain à ce jour… Et qui ne concernait pourtant "que" 77% des occidentaux (Américains et Européens). "À l'heure actuelle, nous ne pouvons envisager un scénari[...]

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