Yahoo Actualités Pour le colonel Michel Goya, seules de "grandes attaques" permettront à Kiev de l'emporter
Non pas une, mais plusieurs grandes contre-offensives pour mettre fin au conflit? Le colonel Michel Goya a estimé jeudi sur BFMTV que les Ukrainiens devront "lancer de grandes attaques", seule façon pour eux de l'emporter face aux troupes russes, selon lui.
"(Les Ukrainiens) n’ont pas d’autre solution que de lancer de grandes attaques. Ils ne peuvent pas rester pendant des années à grignoter le front", a-t-il avancé.
Une contre-offensive ukrainienne se profile depuis plusieurs mois, alors que les Russes sont confrontés depuis plusieurs à des opérations de sabotage, des attaques de drones et a connu une incursion sur son territoire.
Attaquer tant que Kiev a des bras
Plutôt qu'une seule contre-offensive, le colonel estime que les Ukrainiens "n'ont pas le choix" et devront en mener plusieurs et de grande ampleur, afin de l'emporter définitivement face aux forces de Moscou.
L'Ukraine est "exsangue, l’économie s’est effondrée. Le pays économiquement, même administrativement, ne tient que par l’aide occidentale", rappelle-t-il.
L'objectif est donc d'attaquer, à court terme, quand l'armée dispose encore d'assez de bras pour espérer gagner. Selon l'état-major norvégien de janvier dernier, 100.000 Ukrainiens avaient déjà été tués ou blessés dans le conflit.
Une contre-offensive qui se fait attendre
Depuis des mois, Kiev dit préparer une grande-offensive en Russie, après avoir reçu d'importantes livraisons d'armes occidentales. La date de cette attaque reste cependant inconnue.
Volodymyr Zelensky a reconnu mi-mai que l'Ukraine avait besoin de "plus de temps" pour mettre en œuvre cette contre-offensive destinée à récupérer les territoires occupés par les Russes, dans une interview à la BBC.
La Russie a, de son côté, commencé à livrer des armes nucléaires à la Biélorussie, voisine de l'Union européenne.
Attaques de drones et sabotages en Russie
Lundi, deux groupes armés pro-Kiev se disant russes ont attaqué depuis l'Ukraine la région russe de Belgorod. Il s'agit de la plus grave incursion survenue depuis le début de la guerre. Elle s'est accompagnée de bombardements ukrainiens sur des villages russes qui ont fait un mort et 13 blessés.
L'attaque a ensuite été revendiquée par des combattants qui ont assuré qu'elle avait été un "succès". La Russie a de son côté dénoncé la présence de "saboteurs" sur son sol.
Début mai, la Russie a été secouée par une série d'attentats et de sabotages, avec notamment le déraillement de deux trains de marchandises et un incendie dans un dépôt pétrolier dû à une attaque de drone.
