Contre l’absentéisme, Pap Ndiaye veut changer la date des derniers conseils de classe

Le ministre de l’Education Pap Ndiaye, ici le 7 avril 2023, veut reculer la date des derniers conseils de classe pour lutter contre l’absentéisme.
Le ministre de l’Education Pap Ndiaye, ici le 7 avril 2023, veut reculer la date des derniers conseils de classe pour lutter contre l’absentéisme.

ÉDUCATION - « Les conseils de classe, c’est pour le mois de juin. » Alors que l’assiduité des élèves dans certains collèges et lycées flanche après la tenue des conseils de classe du troisième trimestre, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, au micro de France bleu Lorraine ce vendredi 26 mai, a dévoilé son plan pour lutter contre l’absentéisme en classe en fin d’année.

« Nous envoyons aujourd’hui une circulaire pour demander que les conseils de classe ne se déroulent pas aussi tôt », a-t-il annoncé sur l’antenne radio en marge d’un déplacement en Moselle, rappelant ainsi l’ambition du ministère depuis des années sur la « reconquête du mois de juin ».

« Je rappelle quand même que l’obligation scolaire et l’obligation d’assiduité valent pour tous les élèves. Mais il est clair que nous avons ce problème du troisième trimestre et notamment celui du mois de juin », a reconnu le ministre.

La faute à un mauvais calendrier ?

Et Pap Ndiaye d’insister : il « n’est pas souhaitable » d’avoir des conseils de classe trop tôt, au risque de voir les élèves déserter les salles de classe plus d’un mois avant la fin officielle de l’année scolaire. C’est pourquoi il a lancé une « mission » dont les conclusions sont attendues « à la rentrée, pour faire de telle sorte que l’année prochaine, la situation soit meilleure ».

La proposition n’a pas convaincu les syndicats qui se sont exprimés sur Twitter. « Une circulaire le 26 mai ? ! Alors que la date de la plupart des conseils de classe est fixée depuis des semaines en raison du calendrier d’orientation cadré lui-même par des textes ? Audacieux et disruptif […]. PS : j’ai fait mes 4 conseils de classe cette semaine », a taclé la secrétaire générale du SNES-FSU (premier syndicat du secondaire) Sophie Vénétitay.

Même constat pour Bruno Bobkiewicz secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN), qui ajoute : « En espérant que ce ne soit pas un contrefeu pour éviter de parler du vrai problème : la (mauvaise) date des épreuves de spé[cialité du baccalauréat] en mars ! Avouons qu’il faut revoir cela et revenir en juin. » Seront-ils entendus ?

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