Coronavirus: dans les rues de Paris, un confinement moins visible qu'en mars dernier

Des joggueurs sur le Pont des Arts, à Paris, le 8 avril 2020 pendant le confinement instauré en France - ALAIN JOCARD © 2019 AFP
Des joggueurs sur le Pont des Arts, à Paris, le 8 avril 2020 pendant le confinement instauré en France - ALAIN JOCARD © 2019 AFP

La France vit de nouveau confinée dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. On aurait donc pu s'attendre aux mêmes images qu'en mars dernier: des rues désertes, plus de circulation, un grand silence... Et pourtant, à Paris, ce vendredi, les badauds étaient toujours nombreux dans les rues, à faire des courses ou à aller travailler.

"Par rapport au confinement de la dernière fois, les rues sont plus remplies", constate ainsi un passant rue Montorgueil, dans le 2e arrondissement de la capitale. "Il y a du relâchement par rapport au premier confinement", remarque une autre. Et de prévoir: "Le gouvernement va resserrer les mesures dans quinze jours..."

Un confinement plus souple

Ce contraste s'explique avant tout car ce reconfinement est plus souple que celui du printemps dernier. De la même façon, la règle est de rester chez soi au maximum. Les déplacements pour faire de l'exercice ou promener son animal sont possible pour "une heure maximum" et "dans un rayon d'un kilomètre du domicile". Pour sortir, une attestation est nécessaire avec des motifs similaires qu'en mars: rendez-vous médical, assistance à un proche, courses "essentielles". Mais, différence majeure, le travail est cette fois-ci un motif de dérogation.

Par ailleurs, ce reconfinement suscite moins l'adhésion des Français, selon un sondage Elabe pour BFMTV. 67% des Français s'y disent favorables, un chiffre bien inférieur à mars dernier où il s'élevait à 93%.

A Bordeaux ou à Colmar, en revanche, les rues sont complètement vides. "C'est de la science-fiction. Les gens ont disparu. On voit une voiture toutes les demi-heures, un client tous les quarts d'heure", explique un buraliste dans la ville du Haut-Rhin. Ici, personne ne souhaite revivre le drame du printemps dernier alors que le département avait été l'un des plus touchés par la pandémie.

Article original publié sur BFMTV.com