Coupe de France : Toulouse et Rodez, voisins mais pas forcément copains

Si leurs présidents Damien Comolli et Pierre-Olivier Murat s'apprécient, Toulouse et Rodez n'entretiennent pas de lien particulier. (L'Équipe)

Entre le promu toulousain, 11e de L1, et Rodez, dernier de L2, les liens sautent moins aux yeux depuis quelques années.

Les deux villes de Toulouse et Rodez, distantes de 150 kilomètres, ont beau être proches géographiquement, leurs deux clubs ne le sont pas particulièrement. Aucun partenariat ne lie le Téfécé au RAF (L2), adversaires en quarts de finale de la Coupe de France ce mercredi (18h45).

Si leurs relations sont « excellentes », du point de vue haut-garonnais, on reconnaît ne pas avoir de contacts privilégiés, côté aveyronnais. Mais, à l'image des deux présidents Damien Comolli et Pierre-Olivier Murat, qui se connaissent et s'apprécient, les rapports entre voisins sont qualifiés de « très cordiaux ».

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Il n'y a pas si longtemps, Toulouse s'entraînait encore ponctuellement à Rodez. Dans le cadre d'une tournée organisée par un partenaire financier, le club de la Ville rose se rendait régulièrement dans les départements limitrophes pour effectuer des séances délocalisées en public, dans le but de renforcer son ancrage régional.

Mais, en 2020, après dix ans de succès, l'expérience a été stoppée en raison de la pandémie. L'établissement bancaire n'a ensuite pas souhaité la renouveler. Dans le sens inverse, au début de la saison 2019-2020, le RAF avait élu domicile au Stadium, après sa montée en Ligue 2.

Dans l'attente de la mise aux normes de son stade Paul-Lignon, il avait bénéficié du soutien de la région, qui avait convaincu la Métropole toulousaine, propriétaire de l'enceinte, de la partager durant quelques mois avec le Téfécé, alors en Ligue 1. L'équipe dirigée à l'époque par Laurent Peyrelade avait disputé 7 matches à domicile sur l'île du Ramier, devant 2 290 spectateurs en moyenne. Pour un bilan positif de 4 victoires, 1 nul et 2 défaites.

Un seul ex-Toulousain jouera côté RodezPlusieurs Ruthénois figurent toujours dans l'effectif (Sanaia, Chougrani, Ouammou) et ne seront pas dépaysés en retrouvant les lieux. Trois autres, passés par Toulouse auparavant, connaissent bien le Stadium. Si Aymen Abdennour et Lionel Mpasi ont dû déclarer forfait, Killian Corredor, formé chez les Violets avant de rejoindre Rodez en 2021, sera bien là.

Pour son entraîneur Didier Santini, il s'agira également de retrouvailles avec un club qui a bien changé depuis son départ. « J'y ai joué deux ans (1997-1999), mais je ne me souviens pas d'avoir évolué devant 33 000 personnes, raconte-t-il dans la perspective de la rencontre du jour annoncée à guichets fermés. Ça veut dire que le football à Toulouse est en plein essor. » Un sujet déjà évoqué en privé avec son homologue Philippe Montanier, qu'il avait manqué de peu au Téfécé (1994-1997).

Celui-ci se réjouit à l'idée qu'un club occitan soit assuré de disputer les demi-finales : « Ce n'est pas le derby historique entre Toulouse et Bordeaux. Mais c'est une belle rivalité régionale, on l'a connue la saison dernière. C'est aussi la fête de l'Occitanie. »

Après un nul à l'aller à Toulouse (1-1, le 13 décembre 2021), la dernière opposition avait tourné à l'avantage du RAF (1-0, le 2 mai 2022), retardant le sacre toulousain en Ligue 2. Mais l'unique affiche entre les deux clubs en Coupe de France, au 6e tour en 1971-1972, s'était soldée sur un score sans appel de 9-0 en faveur de l'US Toulouse (D2) face au Stade ruthénois (D3).

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