Coupe du monde - Deschamps prendra le temps que la FIFA lui laisse

<b>Didier Deschamps présélectionnera 30 joueurs avant de révéler, le 2 juin, la liste des 23 Bleus qui disputeront le Mondial. Un choix difficile, qu'il faudra ensuite annoncer aux recalés.</b>

2014 Clairefontaine France Deschamps

Est-ce une surprise ? Non. En sélectionneur pragmatique, Didier Deschamps se donnera le maximum de temps permis pour choisir les Bleus qu'il emmènera au Mondial brésilien (12 juin-13 juillet). En commençant donc par donner une liste élargie le 13 mai, avant celle des 23 élus, le 2 juin, ces deux dates étant des limites fixées par la FIFA.

Dans un entretien donné au quotidien Le Monde, le sélectionneur de l'équipe de France a confirmé qu'il adopterait la même démarche que ses prédécesseurs, Aimé Jacquet et Raymond Domenech, afin de pouvoir parer à toute blessure tardive et tirer les enseignements des derniers matches de préparation, à savoir France-Norvège le 27 mai et France-Paraguay le 1er juin.

Comment demander aux recalés de partir ?

"Le 13 mai, je vais annoncer 30 noms", confirme-t-il. "Il y aura peut-être 50 ou 100 déçus. Je le sais. Mais, c'est mon boulot, ma responsabilité de faire des choix. J'ai encore le temps, avec mon staff, c'est toujours de longues réflexions, des discussions, et enfin je me retrouve face à moi-même pour choisir." On peut considérer que Didier Deschamps a une certitude sur vingt postes, et que trois sont donc encore objet de réflexion. Celle-ci concerne l'arrière gauche qui sera la doublure de Patrice Evra, un milieu de terrain (ndlr : quid de Grenier ?) et un ailier, à déterminer a priori entre Antoine Griezmann, Loïc Rémy et Dimitri Payet.

Didier Deschamps devra alors annoncer sa décision aux sept déçus, en y mettant la forme et le plus de tact possible. Comment ? "Je ne vais pas vous dire ça aujourd'hui", coupe-t-il. "La chose dont je suis convaincu, c'est qu'il n'y a pas LA bonne solution. Je vais faire en sorte de choisir la moins mauvaise à mes yeux." Il garde en tête la difficulté qu'avait eue Aimé Jacquet à inviter cinq joueurs à quitter Clairefontaine en pleine nuit en vue du Mondial 1998, et Raymond Domenech à frapper à sept portes en stage à Tignes juste avant l'Euro 2008. "Ça fait partie de l'histoire", conclut Deschamps, fataliste.