Coupe du monde féminine 2023: le coup de pression des ministres européens aux diffuseurs et à la Fifa

Coupe du monde féminine 2023: le coup de pression des ministres européens aux diffuseurs et à la Fifa

Le ton monte, à moins de deux mois du coup d’envoi de la Coupe du monde féminine de football (du 20 juillet au 20 août) en Australie et Nouvelle-Zélande. Cinq ministres des Sports européens ont publié un communiqué commun pour s’alarmer contre l’absence de diffuseurs de la compétition dans leurs pays respectifs. Cela concerne la France qui fait entendre sa voix dans ce texte par sa ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.

La Fifa et les diffuseurs dans le viseur

"Nous, ministres des Sports européens (…) avons pris connaissance avec préoccupation de l'absence d'attribution à date des droits télévisés pour la retransmission des matchs dans nos pays respectifs, lance le texte. Nous sommes conscients des intérêts légitimes et des contraintes budgétaires qui pèsent à la fois sur les ayant-droits et les diffuseurs indépendants, qui ont besoin les uns comme les autres de modèles économiques viables. Nous reconnaissons également les contraintes d'organisation spécifiques qui sont susceptibles d'affecter la ‘valeur de marché’ des droits pour les diffuseurs européens (période et heures de retransmission)."

"En raison du fort potentiel de cette compétition et des enjeux sportifs et sociétaux qui s’y rattachent, nous considérons qu'il est de notre devoir de mobiliser pleinement toutes les parties prenantes afin qu'elles parviennent à trouver rapidement un arrangement, poursuit le communiqué. Cette décision revient à la Fifa et aux diffuseurs, qui la prendront de manière indépendante. Cependant, nous savons que les discussions progressent et nous faisons confiance à la Fifa et aux diffuseurs indépendants pour trouver les voies et moyens d’une juste mise en valeur de la compétition."

Ces dernières semaines, tous les acteurs se renvoient la balle sur ce sujet brûlant. Hervé Renard, sélectionneur des Bleues, a ainsi jugé la Fifa trop gourmande. Gianni Infantino, président de la fédération internationale, a lui taclé la frilosité des groupes de médias européens en jugeant leurs offres "très décevantes et tout simplement inacceptables". Alors qu’elle appelait récemment à "ne pas paniquer", Amélie Oudéa-Castéra passe la vitesse supérieure par ce communiqué commun. Mardi, France Télévisions a écarté l’éventualité de participer à l’appel d’offres. Les diffuseurs sont échaudés par le prix, mais aussi l’important décalage horaire avec des matchs programmés en pleine nuit à l’heure française.

Article original publié sur RMC Sport