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Coupe du monde féminine: Infantino tacle le "Big 5" européen, toujours pas de diffuseur en France

Coupe du monde féminine: Infantino tacle le "Big 5" européen, toujours pas de diffuseur en France

Qui diffusera la prochaine Coupe du monde féminine, organisée l'été prochain en Australie et Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août) ? Alors que le calendrier des matchs est connu depuis des semaines, plusieurs pays n'ont pas encore de diffuseurs pour suivre la compétition. C'est notamment le cas en France, faute d'accord financier. Une situation que n'accepte pas Gianni Infantino.

Présent à Génève ce lundi à l'occasion de Making Trade Score for Women, une série de tables rondes, le président de la Fifa a réitéré son appel auprès des diffuseurs afin qu'ils paient un prix "équitable" pour les droits du Mondial 2023. "La Fifa a porté le montant de la dotation à 152 millions de dollars (environ 139 millions d'euros), soit le triple de la somme versée en 2019 et dix fois plus qu'en 2015 (avant que je ne devienne président)", explique le patron de l'institution sur les réseaux sociaux.

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A post shared by Viktorija Burakauskas (@toribur) on Jan 21, 2020 at 8:43am PST

"Les diffuseurs ont le devoir de promouvoir le sport féminin"

Dans son message, Gianni Infantino envoie également un avertissement aux cinq grands pays européens (Espagne, Angleterre, Allemagne, Italie, France) en raison de leurs offres "très décevantes et tout simplement inacceptables" pour diffuser la compétition. Pour justifier ses propos, le président de la Fifa s'appuie sur quatre critères.

"100 % des droits payés iraient directement au football féminin, dans le cadre de notre action en faveur de l'égalité des conditions et des salaires. Les radiodiffuseurs publics, en particulier, ont le devoir de promouvoir le sport féminin et d'investir dans ce domaine, estime le dirigeant de 53 ans. Les chiffres d'audience de la Coupe du monde de football féminine représentent 50 à 60 % de ceux de la Coupe du monde de football masculin, mais les offres des diffuseurs dans les cinq grands pays européens pour la Coupe du monde de football féminine sont de 20 à 100 fois inférieures à celles de la Coupe du monde masculine."

Avec des offres allant de un à dix millions de dollars (910.000 à 9 millions d'euros), bien inférieures à celles proposées pour le Mondial masculin (90 millions à 181 millions d'euros), les "grandes joueuses" et "toutes les femmes du monde" se prennent "une gifle" selon Infantino, qui n'hésite pas à faire des menaces.

Des horaires peu avantageux pour les diffuseurs

"Nous avons l'obligation morale et juridique de ne pas sous-estimer la valeur de la Coupe du monde féminine. Par conséquent, si les offres continuent à ne pas être équitables (envers les femmes et le football féminin), nous serons contraints de ne pas diffuser la Coupe du monde féminine dans les cinq grands pays européens", poursuit-il.

Organisé entre le 20 juillet et le 20 août en Océanie, le 9e Mondial féminin de l'histoire sera le premier à 32 équipes. 64 matchs sont au programme et seront diffusés dans la nuit (3 heures du matin pour les rencontres des Américaines, tenantes du titre) à la mi-journée. L'équipe de France d'Hervé Renard jouera ses trois matchs de poule (Jamaïque, Brésil, Panama) à midi, tout comme la finale.

Article original publié sur RMC Sport