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Coupe du monde féminine: les Lyonnaises en colère contre l'absence de diffuseurs TV

Coupe du monde féminine: les Lyonnaises en colère contre l'absence de diffuseurs TV

Entre colère et incompréhension. Des joueuses de l'OL ont regretté l'absence de diffuseurs TV dans plusieurs pays d'Europe à l'occasion du Mondial de football féminin, qui se tiendra cet été en Australie et en Nouvelle-Zélande, mais espèrent "qu'une solution sera trouvée".

"Je pense qu'on va trouver une solution. Il est impossible qu'il n'y ait pas un arrangement de trouvé pour voir les matchs à la télévision", a déclaré l'attaquante norvégienne Ada Hegerberg, lors d'une rencontre avec la presse organisée par l'Olympique lyonnais pour permettre aux internationales d'évoquer la Coupe du monde. "Ce sont les affaires de la Fifa. Elle est la mieux placée pour en parler. J'ai beaucoup entendu le président (Gianni Infantino, ndlr) dire que ce n'était pas assez au niveau financier. Mais est-ce que c'est vraiment toujours une question d'argent ?", a interrogé la joueuse, Ballon d'or 2018. "Je sais que c'est très important pour lui mais à un moment donné il faut trouver la solution la meilleure dans l'intérêt de tout le monde car les gens veulent voir la Coupe du monde. En 2019, en France, les audiences ont été énormes. L'envie de voir la Coupe du monde est là et maintenant il faut trouver une solution", a-t-elle insisté.

"C'est important que les gens puissent voir les matchs"

De son côté, la défenseure canadienne Vanessa Gilles a estimé qu'il fallait "trouver un juste milieu". "C'est assez compliqué car d'un côté, les diffuseurs doivent faire plus d'efforts, mais d'un autre côté, la Fifa essaie aussi, pour le football féminin, de vendre l'événement à sa juste valeur. Le vendre en dessous de son prix serait, en même temps, desservir la discipline", a-t-elle développpé. "C'est un tout, car même pour la D1 française, il n'y a pas de diffuseur, pour le Trophée des Champions non plus, ni même pour les matches de l'équipe de France. Il faut trouver quelqu'un qui investisse en France. La qualité de retransmission du championnat de France a été décevante cette saison avec des matches avec une seule caméra, des gouttes d'eau sur l'écran. J'espère que ce sera mieux la saison prochaine, aussi bien en D1 que pour la Coupe du monde", a appuyé l'internationale canadienne.

"En Allemagne, c'est la même chose qu'en France. Ce n'est pas très bon. J'espère, pour le football féminin, qu'il y aura une diffusion du Mondial, le plus grand tournoi auquel on peut participer, car c'est important que les gens puissent voir les matchs afin de prendre part à l'événement", a évoqué pour sa part la milieu Sara Däbritz. La Coupe du monde féminine 2023 se tiendra du 20 juillet au 20 août à la fois en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Dimanche, dans l’émission "Questions politiques", Amélie Oudéa-Castéra a toutefois tenu à tempérer l’inquiétude grimpante autour de la diffusion de la Coupe du monde féminine."Je prends l'engagement qu'il y aura bien une retransmission, a promis "AOC". Ça va venir, il y a encore un petit peu de temps. Il y a des difficultés structurelles parce que c’est un dossier où la période de l’année, du 20 juillet au 20 août, n’est pas géniale. Elle a malheureusement été décalée par la Fifa, au nom de la Coupe du monde des clubs qui n’a pas eu lieu (initialement prévue en juin, elle se tiendra en décembre, ndlr). Ce n’est quand même pas terrible."

Article original publié sur RMC Sport