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Covid-19 : comment la Chine est passée du confinement à la rébellion

Nous ne voulons pas de test PCR, nous voulons vivre normalement », « Xi Jinping démission ! Parti communiste démission ! Nous voulons plus de liberté ! » Ces slogans résonnent depuis plusieurs jours en Chine, lors de manifestations spontanées tenues aussi bien dans la capitale, Pékin, que dans d’autres grandes villes du pays (Zhengzhou, Shanghai, Shenzhen, Hangzhou, etc.) et même dans des régions reculées (Kachgar, Urumqi, Dali, etc.). Le mouvement de contestation, qui a pris une ampleur sans précédent, traduit un ras-le-bol généralisé de la population chinoise, après près de trois années de confinement et mesures drastiques très intrusives.

Trois semaines seulement après la clôture du 20ᵉ Congrès du Parti communiste chinois , qui a vu Xi Jinping encore renforcer son pouvoir sur le Parti et sur la Chine, le régime, qui semble (localement) débordé, réagit par une répression qui ne cesse de s’intensifier. Une situation inédite depuis Tian’anmen en 1989…

Au commencement, l’incendie d’Urumqi

Brandissant une feuille de papier blanche, des dizaines de milliers de Chinois demandent aux autorités centrales d’abord l’assouplissement des mesures de restriction puis, rapidement, plus de transparence et de démocratie. Le point de départ de cette vague contestataire – qui survient après des années de revendications récurrentes mais clairsemées et diffuses sur l’ensemble du territoire – est un incendie meurtrier qui s’est produit le 24 novembre dans une tour d’habitation de la ville d’Urum...


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