Covid-19 : Paris, la dernière danse

Le monde de la nuit pleure le jour. Aujourd’hui, la fête est finie… sauf à contourner la loi, pourvu qu'il y ait l'ivresse.

Dimanche soir, à Pigalle, seul résonne le bruit de la pluie dans le quartier de nuit, de débauche et du sexe. Les grands néons rouges Folie’s Pigalle ne brillent plus. Et pourtant… Ce soir, c’est la soirée de clôture du club légendaire. Une soirée spéciale Beyoncé. Une fois passé les portes noires, on comprend qu’ici la fête n’est pas prête de se terminer. L’hôtesse d’accueil assume : « On n’a pas le droit d’avoir autant de monde ici mais on s’en fiche, c’est la dernière». Le bar est bondé, les clients collés. Bas les masques. Les téléphones portables sont bannis. Images ou vidéo, rien ne doit filtrer. Le virus lui peut circuler...

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Officiellement, depuis le 13 mars, les Français n’ont plus le droit de danser en lieu clos. Mais certains gérants de boîtes de nuits tentent de contourner les interdictions. Seuls les établissements de "type N" - bars et restaurants - ont obtenu l'autorisation de réouvrir. En revanche, les discothèques, de "type P", devaient rester fermés. Il ne leur aura pas fallu beaucoup de temps pour comprendre qu’il suffisait de changer de catégorie auprès de la préfecture. Dans la capitale, une cinquantaine d’établissements l’ont fait. Ils sont tenus de renoncer à l’usage de leurs pistes de danse, de fermer à 2h du matin et bien évidemment de faire respecter les mesures sanitaires. Ce n’est pas toujours le cas… Sur les réseaux, ces endroits affichent : « Sans dancefloor », « uniquement sur réservation », « masque obligatoire en cas de déplacement entre les tables… », mais tout cela ne reste que très théorique…

La vie nocturne parisienne flirte depuis des mois avec l’illégalité

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