Covid-19 : voici pourquoi Omicron est moins virulent que les autres variants du coronavirus

Le variant du Covid-19 Omicron et ses successeurs ont accumulé des dizaines de mutations qui les rendent plus infectieux, mais aussi moins dangereux que leurs prédécesseurs.

Le variant Omicron a marqué un tournant dans la pandémie de Covid-19. Avec plus de 60 mutations génétiques par rapport à la souche originale du coronavirus, ce variant promettait d’être très différent de ces prédécesseurs Alpha, Delta et compagnie. En effet, Omicron et ses successeurs (dont BA.2, BA.5 et XBB) échappent beaucoup mieux à l’immunité acquise (par infection précédente ou par vaccination) et sont donc bien plus infectieux.

Depuis leur arrivée, le nombre de personnes infectées a largement augmenté, faisant craindre un décuplement des formes graves de Covid. Heureusement, cela n’a pas été le cas, en partie grâce à la protection vaccinale, qui limite efficacement le développement de formes sévères. Mais même si les non-vaccinés restent plus à risque de ces complications que les vaccinés, eux aussi sont moins sévèrement "attaqués" par Omicron que ses prédécesseurs. Ceci car ce variant s’est avéré moins virulent, et on sait enfin pourquoi, grâce à une étude publiée le 11 janvier 2023 dans la revue Nature par des chercheurs de l’Université de Boston (États-Unis).

Les mutations dans Spike ne sont pas à l'origine de la baisse de virulence d’Omicron

La plupart des mutations non synonymes (qui modifient la protéine codée par le gène muté) dans Omicron (37 sur 59) se retrouvent dans la protéine Spike. Cette protéine à la surface du virus est la cible principale des anticorps, c’est donc à cause de ces mutations que notre système immunitaire a du mal à reconnaitre le virus. Mais on ne savait pas si ces mutations étaient aussi responsables d’atténuer la virulence d’Omicron. Pour le tester, les chercheurs ont créé des "chimères" (des coronavirus avec le corps de la souche originale et la protéine Spike d’Omicron) qu’ils ont testé in vitro sur des cellules humaines cultivées en laboratoire.

Cette chimère se comportait comme la souche originale : elle infectait les cellules plus rapidement qu’Omicron et produisait plus de particules virales. De même chez la souris : Omic[...]

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