Tour de France : l'errance tricolore risque de durer

Il y a un an, pendant le Tour de magie de Julian Alaphilippe et de Thibaut Pinot, Bradley Wiggins faisait le constat d'un cyclisme français "rayonnant". Cette fois, il est bien terne. Surtout, l'éclosion de Tadej Pogacar (UAE Emirates), dans l'aspiration du triomphe d'Egan Bernal en 2019, met en lumière l'insuffisance du réservoir tricolore dans la tranche d'âge de ces milléniaux ; le Slovène aura 22 ans demain, le Colombien en a 23. "On va dans le mur et personne ne bouge", s'est alarmé Cyrille Guimard cette semaine dans Le Parisien-Aujourd'hui en France. L'ancien sélectionneur est pessimiste, et pour longtemps. "On n'est qu'au début du désert", prédit celui qui a remporté sept fois le maillot jaune en tant que directeur sportif.

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Un "creux de génération"

Sur le fond, la Fédération française (FFC) partage son inquiétude. "Il y a un creux de génération, pose Christophe Manin, le directeur technique national. On n'a pas sur nos radars un coureur qui donne des gages d'avenir." Dans les mêmes eaux que Bernal et Pogacar, le premier tricolore au classement de l'Union cycliste internationale (UCI) est 353e : Alexys Brunel, 21 ans, a remporté cette année une étape à l'Étoile de Bessèges. C'est bien mais c'est loin. Dans le Top 100 du moment, on compte trois Français ayant au plus 25 ans, soit l'âge limite pour postuler au maillot blanc de meilleur jeune sur le Tour. La Colombie (trois) ou la Belgique (deux) ne fo...


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