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"Je les déteste": la tristesse et la terreur à Kherson après le bombardement russe

Le désespoir s'est abattu vendredi sur Kherson, dans le sud de l'Ukraine, après que l'armée russe a bombardé vendredi cette ville libérée il y a tout juste deux semaines par les troupes nationales. Cette attaque a été perpétrée pour la première fois contre les quartiers résidentiels de l'agglomération. On déplore 15 morts parmi la population civile selon les autorités locales après les dernières frappes russes.

Le bombardement mené vendredi par les Russes sur la ville de Kherson a été particulièrement meurtrier. On déplore désormais 15 morts et 50 blessés à l'issue des frappes opérées au cours des derniers jours selon les autorités locales. Et l'attaque de ce vendredi a été la première délibérément perpétrée par les Russes contre les quartiers résidentiels de cette ville du sud de l'Ukraine, libérée il y a tout juste deux semaines par les troupes nationales. Depuis son repli, l'envahisseur pilonne dorénavant l'agglomération depuis l'autre berge du Dniepr.

Craignant ce type d'assaut, les dirigeants ukrainiens avaient récemment encouragé les civils à évacuer la ville. On tente par ailleurs de vider les hôpitaux de leurs patients. Parmi les proches des victimes des tirs russes dominent la colère et la tristesse.

"Je les déteste. Ces gens ont pris les personnes les plus précieuses de ma vie, mes parents. Mais j’ai un fils et je dois vivre pour lui", a par exemple lâché Lilia Kristenko devant les caméras et l'immeuble où vivaient son père et sa mère, désormais ravagé.

Le lance-roquette multiple au centre du drame

Au centre du drame, un outil de l'arsenal russe: les lance-roquettes multiples. Notre consultant pour les questions internationales, Patrick Sauce, a expliqué:

"Les lance-roquettes multiples russes sont dévastateurs contre les civils. Leur précision ne se mesure pas sur un mètre ou deux mais parfois soixante à cent mètres. Donc vous pouvez viser une centrale électrique et finalement, ça tombe sur une école. Le but est vraiment de terroriser la ville."

Le conflit militaire se double ainsi d'une guerre psychologique.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Reportage : avec les civils dans la ville de Kherson "libérée" mais bombardée