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Les dessous de l'affaire Altrad-Laporte

L'affaire révélée par le JDD il y a trois ans a franchi une étape décisive cette semaine. Les policiers de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) ont entendu Bernard Laporte, Serge Simon et Nicolas Hourquet, trois dirigeants de la Fédération française de rugby (FFR), l'homme d'affaires Mohed Altrad ainsi que Claude Atcher, directeur général de France 2023, placés en garde à vue mardi et ressortis libres le lendemain. Missionnés par le parquet national financier (PNF), qui a ouvert une enquête préliminaire pour trafic d'influence et prise illégale d'intérêt, ils soupçonnent Laporte, président de la FFR, d'avoir favorisé le club de Montpellier (MHR), propriété d'Altrad, en influençant une décision de la commission d'appel fédérale, alors qu'un contrat privé le liait secrètement au groupe Altrad.

Un appel de Laporte à Gabbanini

"Le dossier est vide", a affirmé Laporte au lendemain de ces auditions, se déclarant très serein. Selon nos sources, le 27 juin 2017, Laurent Gabbanini, directeur général adjoint de la FFR, a pourtant confié au secrétaire général de l'institution, Christian Dullin, avoir reçu un appel de Laporte la veille. Celui-ci lui a fait part de sa "volonté forte" de voir les sanctions contre le MHR réduites, voire levées. Gabbanini s'est alors interrogé pour savoir s'il devait contacter lui-même le président de la commission d'appel, Jean-Daniel Simonet, concédant qu'il marchait "sur des œufs" et qu'il ne voulait pas que celui-ci y voie "...


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