La destruction de 39 menhirs à Carnac pour construire un Mr Bricolage fait imaginer le pire à ces internautes

Parthénon à Athènes avec le logo Mr Bricolage
Parthénon à Athènes avec le logo Mr Bricolage

PATRIMOINE - Mr Bricolage a fait fort. À Carnac, dans le Morbihan, 39 menhirs ont été détruits pour construire un magasin de la chaîne. Le site était pourtant référencé comme un lieu de patrimoine à préserver. De quoi susciter la colère des associations, mais aussi celles des internautes qui, sur Twitter, ont tourné ce mercredi 7 juin la polémique à la dérision.

Certains imaginent déjà plusieurs possibilités pour recycler les 39 menhirs… En mur en gabion ou en blocs de granit.

De quoi entraîner les autres internautes qui imaginent bien pire. « Notez qu’en même temps ça permettrait de recycler astucieusement la tour Eiffel et de gagner la place pour un Leroy Merlin », peut-on lire en commentaire sous l’une des publications. Un autre s’indigne : « Commencez pas à être irrespectueux avec les produits régionaux. »

Certains ont même décidé d’exporter Mr Bricolage à l’étranger en annonçant la création d’une enseigne sur des sites du patrimoine mondial. Ici, Mr Bricolage s’installe sur le Parthénon à Athènes.

Là, les internautes annoncent que l’enseigne a prévu d’acquérir un « terrain vague » en Angleterre, qui n’est rien d’autre que le site de Stonehenge.

Quand d’autres envisagent l’extension de Mr Bricolage dans le Pacifique…

Des « aménagements brutaux »

C’est Christian Obeltz, un habitant de Carnac, qui a été le premier à s’insurger de ces « aménagements brutaux » réalisés durant l’hiver et le printemps 2023, dans un billet publié vendredi 2 juin sur Sites & Monuments.org. Selon Ouest-France, le permis de construire a été délivré par la mairie de la ville à la fin du mois d’août 2022 à la SAS Au marché des Druides.

Sauf que « c’est totalement illégal », s’insurge Christian Obeltz, qui rappelle dans son billet que « toute destruction d’un site archéologique est passible d’une lourde amende ».

Une situation d’autant plus aberrante qu’en décembre 2014 un précédent permis de construire avait été refusé par les services de l’État à cette même SAS Au marché des Druides. À l’époque, un diagnostic archéologique avait conclu que des travaux sur le site des menhirs auraient conduit à « affecter des éléments du patrimoine archéologique ». La mairie de Carnac assure ne pas avoir été au courant du placement du site sur l’Atlas des patrimoines et estime avoir «  respecté scrupuleusement la législation  ».

Dans le temple de Ramsès II en Égypte, 2000 têtes de béliers momifiées découvertes

Ce phallus romain pourrait bien être le premier sex-toy antique découvert