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Destruction du barrage de Kakhovka: Vladimir Poutine dénonce un "acte barbare" de l'Ukraine

Destruction du barrage de Kakhovka: Vladimir Poutine dénonce un "acte barbare" de l'Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé ce mercredi la destruction du barrage de Kakhovka, en zone occupée dans le sud de l'Ukraine, qu'il a qualifiée d'"acte barbare" de Kiev, au cours d'une conversation téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

"L'acte barbare ayant visé à détruire la centrale hydroélectrique de Kakhovka dans la région de Kherson a conduit à une catastrophe environnementale et humanitaire à grande échelle", a déclaré Vladimir Poutine, selon un communiqué du Kremlin.

Les deux camps se rejettent donc la responsabilité de la destruction du barrage. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé dès mardi la Russie de l'avoir miné et de l'avoir fait exploser, barrant de facto la route à une contre-offensive de ses troupes dans cette zone du sud du pays.

L'Ukraine et les forces d'occupation russes continuaient mercredi l'évacuation des civils des zones inondées.

À Kherson, ville située à 70 km en aval du barrage de Kakhovka, les évacuations se poursuivaient mercredi sous la pression du fleuve tout proche. Dans les rues du centre, l'eau arrive à la taille et en contrebas au bord du Dniepr, c'est de cinq mètres qu'elle est montée.

Condamnation des alliés occidentaux

Les autorités ukrainiennes vont devoir évacuer "plus de 17.000" civils, avait indiqué ce mardi le procureur général Andriï Kostine. Côté russe, les autorités ont évacué 1274 personnes et l'état d'urgence a été décrété dans la partie de la région de Kherson contrôlée par Moscou. Un nombre inconnu de civils ont également quitté les zones inondées des deux côtés par leurs propres moyens.

Les alliés occidentaux de l'Ukraine ont condamné un acte mettant en danger la vie des civils, dans l'attente d'informations plus précises.

Londres est dans l'attente de "tous les éléments disponibles", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly. La Maison Blanche craint de son côté que la destruction du barrage entraîne de "nombreux morts".

La Chine a exprimé sa "vive préoccupation", et Recep Tayyip Erdogan a suggéré la création d'une commission d'enquête internationale.

Article original publié sur BFMTV.com