Doncic héros, Lowry zéro : les Tops et les Flops de la semaine en NBA

NBA – Comme chaque mardi, Yahoo Sport fait le tour des points chauds du moment au royaume de la balle orange. Des exploits du prodige slovène Luka Doncic aux malheurs de Kyle Lowry et Chris Paul, en passant par le renouveau des Celtics, les rebondissements n’ont pas manqué.

Luka Doncic, nouvelle star des Mavs
Luka Doncic, nouvelle star des Mavs

Les Tops

Luka nouveau chouchou de la NBA

Si ses débuts outre-Atlantique étaient déjà plutôt réussis jusque là, Luka Doncic a frappé très fort cette semaine et convaincu les derniers sceptiques qu’il était bien le phénomène annoncé. La date du 8 décembre 2018 restera sans doute gravée dans la mémoire des supporters des Dallas Mavericks, et dans celle des fans de NBA en général. Les spectateurs de l’Americain Airlines Center ont en effet été témoins d’un moment de pure grâce de la part de leur prodige slovène, qui ouvre des perspectives radieuses pour l’avenir.

Après trois premiers quart-temps en forme de chassé-croisé avec les Houston Rockets, les Mavs avaient ainsi vu leurs rivaux texans prendre le large dans le money time. Mené de 8 points à 3 minutes de la fin, Dallas avait besoin d’un miracle, et c’est un gamin de 19 ans qui le lui a apporté. En moins de 2 minutes, Doncic a inscrit 11 points d’affilée, passant à lui seul un 11-0 aux Rockets du MVP en titre James Harden, médusé. L’ancien du Real Madrid (MVP de l’Euroligue 2018) a ainsi propulsé les Mavs vers une victoire de prestige et confirmé qu’il avait déjà pris une sérieuse option sur le titre de rookie de l’année. Car au-delà de ce coup d’éclat, les Mavs, qui ont gagné 11 de leur 14 derniers matchs, affichent une belle régularité et sont complètement dans la course aux playoffs. Halleluka.

Le rouleau compresseur Celtics est lancé

Annoncé comme favori à l’Est, Boston a connu un début de saison poussif, alors que d’autres franchises (Toronto, Milwaukee) prenaient les rênes de la conférence. Après vingt matchs, les Celtics affichaient un bilan équilibré (10 victoires, 10 défaites) forcément insuffisant pour une équipe avec de telles ambitions, et montraient notamment des difficultés récurrentes dans le secteur offensif. Une remise en question était nécessaire, et le coach Brad Stevens a donc opéré des changements stratégiques, avec notamment l’installation de Marcus Smart dans le cinq majeur à la place de Jaylen Brown.

Cette réorganisation, conjuguée à une remobilisation de l’ensemble de l’effectif, n’a pas tardé à produire des effets spectaculaires. Les Celtics ont en effet remporté leurs six matchs depuis que Smart est titulaire, en trouvant enfin la bonne carburation au scoring. Avec une moyenne de 124 points par match sur ces six rencontres, Boston est tout simplement, et de loin, la meilleure attaque de NBA sur les deux dernières semaines. Les Chicago Bulls, qui restaient pourtant sur une belle victoire contre Oklahoma City, en ont fait la cruelle expérience ce samedi. Boston est en effet venu infliger à la franchise de l’Illinois la plus lourde défaite de son histoire à domicile (77-133, 56 points d’écart !). Le reste de la conférence Est peut commencer à s’inquiéter : les Celtics sont lancés.

Les Flops

Lowry en panne d’adresse, Toronto en difficulté

Mais qu’arrive-t-il à Kyle Lowry ? Alors qu’il avait effectué un bon début de saison, en meneur organisateur et leader mental de la meilleure équipe de l’Est, le numéro 7 des Raptors vient de vivre une semaine épouvantable en termes de réussite offensive. Quatre matchs de suite à moins de 10 points inscrits (15 points marqués au total sur ces quatre rencontres) et surtout une adresse catastrophique : 14,3% de réussite au tir, dont 12% derrière la ligne à 3 points, d’où proviennent l’essentiel de ses tentatives.

La très mauvaise passe du meneur vétéran (33 ans) a atteint son paroxysme avec un vilain zéro pointé ce dimanche à Milwaukee, une première pour lui depuis le mois de mars 2013 ! A 0/5 au tir, Lowry a notamment manqué un shoot à 3 points important en fin de match, qui aurait pu donner six points d’avance à Toronto. A la place, les Raptors ont vu les Bucks revenir au score et s’imposer au finish. Tout le problème de la panne d’adresse de Kyle Lowry est là : loin de concerner seulement le joueur, elle pénalise aussi son équipe, qui n’a remporté qu’une seule de ses quatre dernières rencontres, loin du rythme d’enfer qui lui avait permis de s’installer en tête de la conférence Est. Une suprématie désormais menacée par Milwaukee, mais aussi par Boston (voir plus haut) et Philadelphie, qui reviennent fort.

Chris Paul et les Rockets n’y arrivent plus

Comme elles semblent loin, les dernières finales de la conférence Ouest où Houston avait poussé Golden State à un match 7, après un affrontement de haute volée. Meilleure équipe de la saison régulière l’an passé, les Rockets sont brutalement retombés sur terre et font clairement partie des cancres de la NBA sur ce début de saison, avec un bilan négatif (11 victoires, 14 défaites). Au cours de la semaine écoulée, la franchise texane a ainsi concédé trois défaites de suite à l’extérieur, face à trois équipes de l’Ouest (Minnesota, Utah, Dallas), qui semblaient pourtant à sa portée sur le papier.

Le souci, c’est justement que les forces théoriques de Houston ne sont plus vraiment concrétisées sur le terrain. Le constat est particulièrement vrai lorsque l’on s’attarde sur les statistiques de Chris Paul, deuxième option offensive de l’équipe (derrière James Harden). A 33 ans, le meneur réalise ainsi, pour l’instant, la pire saison de sa carrière depuis ses débuts en NBA en 2005/06. Ses moyennes de points (16,7) et de passes décisives (7,9) n’avaient plus été aussi basses depuis sa saison rookie, tandis que sa moyenne de balles perdues par match (3,2) n’a jamais été aussi élevée ! Ce rendement insuffisant est particulièrement problématique pour les Rockets, qui ont beaucoup misé sur “CP3” l’été dernier en lui offrant un énorme contrat (160 millions de dollars sur quatre ans), ce qui les a notamment empêché de prolonger Trevor Ariza et Luc Mbah a Moute, deux joueurs importants de l’équipe de l’an passé. Semaine après semaine, ce choix s’apparente de plus en plus à une erreur monumentale…