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Rennes-PSG (1-3) : Le PSG bipolaire du Dr Tuchel

Vainqueur à Rennes (1-3), le PSG de Thomas Tuchel a, une nouvelle fois, affiché deux visages radicalement différents au cours du même match. Un diagnostic inquiétant et récurrent depuis le début de saison qui vient nécessairement ternir l’excellent bilan chiffré des Parisiens en Ligue 1.

Thomas Tuchel après Rennes-PSG (1-3)
Thomas Tuchel après Rennes-PSG (1-3)

D’après une définition généralement acceptée, le trouble bipolaire est un trouble qui se définit par une variation anormale de l’humeur, soit une alternance de périodes d’excitation et de dépression… Si vous suivez un tant soit peu les matchs du Paris Saint-Germain cette saison, ce diagnostic doit forcement vous rappeler quelque chose. Les premiers signes d’atteinte sont révélés au grand public dès la 2e journée de Ligue 1, le samedi 18 août. Ce jour-là à Guingamp, le PSG de Thomas Tuchel effectue son premier déplacement et frôle la catastrophe : mangés pendant les 45 premières minutes (11 tirs à 4, 0 tir cadré pour les Parisiens), ils ne doivent leur salut qu’à un grand Gigi Buffon et à l’aide de la VAR (but du 2-0 refusé). A la pause, le coaching de Tuchel et l’entrée de Mbappé changeront le visage du PSG qui s’impose finalement 3-1.

Une semaine plus tard, rebelote. Cette fois-ci, c’est au Parc des Princes, face à Angers et en 3-5-2 que les Parisiens inquiètent. Après un bon début de match, ils se font reprendre et regagnent les vestiaires sur un 1-1 flatteur (5 tirs à 8 pour les Angevins). Encore une fois, Tuchel corrige le tir avec le retour à une défense à 4 qui redonne une certaine stabilité au PSG qui s’impose à nouveau 3-1. La leçon de l’entame de match loupée semble d’ailleurs retenue lors des 2 matchs suivants, malgré quelques signes d’inquiétude affichés dans le Gard (Nîmes 2-4 et Saint-Etienne 4-0).

Un jeu stéréotypé face à Rennes en première période

Mais la vraie rechute arrive en Ligue des Champions, face à Liverpool avec cette invraisemblable apathie qui précipite Thiago Silva et ses partenaires au bord du gouffre : 2-0 après 36 minutes de jeu. Heureusement, le but venu de nulle part de Meunier (41eme) réveille les Parisiens au bon moment et la seconde période sera encore une fois d’un tout autre niveau, même si le pêché d’orgueil de Mbappé en toute fin de match viendra violemment anéantir les effets de cette réaction. Vu l’ampleur des critiques sur le manque d’engagement des Rouge et Bleu lors de cette première période, on se dit alors que le changement d’attitude lors de la rencontre suivante risque d’être – d’emblée – marquant.

Mais finalement, non. Signe que le mal est peut-être profond, le PSG a affiché ce dimanche face à Rennes les mêmes lacunes. D’entrée apathiques face au bon pressing breton, les Parisiens ont logiquement concédé l’ouverture du score (1-0, 11eme) avant de mettre un temps fou pour se montrer dangereux. La faute à un jeu trop stéréotypé et des changements de rythme trop rares. Encore une fois, le visage proposé après le repos sera beaucoup plus séduisant et permettra d’aligner une 6e victoire en autant de matchs de Ligue 1, grâce au changement tactique opéré par le technicien allemand (repositionement de Neymar dans l’axe). Mais il n’empêche que cet excellent bilan statistique ne saurait faire oublier ces nombreux et inquiétants passages à vide. Bien conscient du problème, Thomas Tuchel a lui-même évoqué récemment “le risque à n’être performant que pendant 45 minuteset le besoin impérieux d’y remédier. Mais à l’évidence, le Dr Tuchel n’a pas encore trouvé le bon remède.