Dussopt réagit à son procès à venir, « ni essoré, ni fragile »

Olivier Dussopt réagit à l’annonce de la date de son procès et conteste les accusations de favoritisme (photo d’illustration)
Olivier Dussopt réagit à l’annonce de la date de son procès et conteste les accusations de favoritisme (photo d’illustration)

POLITIQUE - De maillon clé à maillon faible ? Le ministre du Travail Olivier Dussopt sera jugé en novembre prochain pour des soupçons de favoritisme sur un marché public datant de la fin des années 2010, alors qu’il était maire d’Annonay (Ardèche). Invité de France Inter, ce samedi 3 juin, au lendemain de l’annonce de la date du procès, il explique vouloir convaincre le tribunal de sa « bonne foi » et de son « innocence. »

« Il y a une enquête menée par le parquet national financier (PNF), le parquet a considéré que cinq points devaient être vérifiés. Sur les cinq, quatre ont été classés. Rien ne me concerne en termes de corruption et de prise d’intérêt. Il reste un dernier point à propos duquel le PNF considère qu’il pourrait y avoir une forme de favoritisme, ce que je conteste », a-t-il expliqué, comme vous pouvez le voir ci-dessous, sans dévier de sa défense habituelle.

Relancé sur son état d’esprit à quelques mois de ce procès, le ministre du Travail, qui « garde la confiance de la Première ministre », selon les mots de Matignon, se veut serein. « Je suis ni essoré, ni fragile », a-t-il répondu en reprenant les termes d’une question qui lui était posée.

L’affaire remonte aux années 2009-2010

Le ministre du Travail sera jugé du 27 au 30 novembre à Paris. L’affaire remonte aux années 2009-2010, quand il était député socialiste d’Ardèche et maire d’Annonay. Olivier Dussopt est soupçonné d’avoir favorisé un groupe de traitement de l’eau, la Saur. Le groupe est quant à lui poursuivi pour recel de favoritisme, et Olivier Brousse, ancien dirigeant de la Saur, pour complicité de favoritisme, selon une source judiciaire à l’AFP.

Mediapart avait révélé début février ce prochain procès, sans la date, expliquant qu’une perquisition réalisée chez le ministre par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales avait mis au jour un possible arrangement autour de ce marché.

L’affaire avait débuté par une enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêt ouverte contre Olivier Dussopt initialement à propos de deux lithographies du peintre Gérard Garouste qui lui avaient été offertes par une entreprise en 2017.

L’enquête devait vérifier de possibles faits de corruption et de prise illégale d’intérêt. Ces deux lithographies avaient été offertes par un dirigeant local de la Saur, alors qu’un contrat était sur le point d’être conclu entre la ville d’Annonay et cette entreprise. Le contrat, négocié depuis 2016, a été formellement signé six mois plus tard, le 1er juin 2017.

Olivier Dussopt avait alors expliqué n’avoir pas déclaré ces lithographies à la déontologue de l’Assemblée nationale (comme c’est requis pour tout cadeau de plus de 150 euros) car il « ignorait la valeur » des deux tableaux. Il les avait ensuite restitués.

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