EDITO. Celui qui s’est cru Jupiter…

L’horloge présidentielle s’est arrêtée dimanche 24 avril, 20 heures. Réélu, Emmanuel Macron a décidé qu’il ne changerait rien : ni sa politique, ni sa gouvernance, ni ses collaborateurs élyséens ou gouvernementaux, ni ses discours, ni ses postures. Deux mois ont passé et tout a glissé sur les plumes du canard : l’inflation, le pouvoir d’achat, les reproches des électeurs ou des alliés, les déficits qui se creusent, la croissance qui baisse, la dette qui explose, l’impopularité qui galope… Jamais le Président n’a concédé qu’il s’est trompé de ­campagne. Qu’à Marseille il a tourné à gauche alors que son chemin devait le mener à droite.

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Au moment où le funambule sent qu’il perd l’équilibre, il s’offre une dernière acrobatie : sur le tarmac de l’aéroport de Roissy, il explique que voter pour la Nupes, le modèle d’hier, c’est ne pas être républicain. Lassés de ces tête-à-queue, les électeurs ont envoyé un message limpide lors des législatives. Le succès de la Nupes et du Rassemblement national doit beaucoup aux errements du chef de l’État.

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Confirmée par le Président, Élisabeth Borne est-elle encore la meilleure actrice de la pièce ?

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L’enfant roi est désormais privé de ses jouets. Au Parlement, les dociles Playmobil cèdent leur place à des fauves remuants et bruyants. Mais l’hôte de l’Élysée n’en a cure. Le tableau est sombre, il en rehausse les couleurs. Non, il ne manque pas 44...


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