"Effroi", "horreur", "grande colère": la classe politique unanime après l'attaque au couteau à Annecy

La classe politique est unanime. Unanime pour dire son effroi alors qu'au moins quatre enfants et deux adultes sont grièvement blessés après qu'un homme a attaqué au couteau plusieurs enfants en bas âge près du lac d'Annecy, en Haute-Savoie.

Le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé "une attaque d'une lâcheté absolue" sur Twitter, décrivant au passage une "nation sous le choc".

"Nos pensées accompagnent (les victimes) ainsi que leurs familles et les secours mobilisés", a également écrit le chef de l'État.

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"Barbarie"

Selon l'Élysée, il "suit bien sûr la situation". La Première ministre, Élisabeth Borne, se rend quant à elle sur place, tout comme le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Ce dernier a fait savoir que l'auteur des agissements a été interpellé.

Son homologue à l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a quant à lui évoqué un acte "innommable", alors que Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics, a fait savoir depuis l'Assemblée nationale que "le gouvernement est aux côtés des victimes" de "cette barbarie".

Le tout sous les applaudissements des députés. Un rare moment d'unanimité, illustré un peu plus tôt par une minute de silence observée dans l'hémicycle, mais également par les réactions qui se multiplient de part et d'autre de l'échiquier politique.

"Le coeur en miette"

"Comment est-ce possible?", s'est demandé le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. "Attaquer des petits! Les frapper avec un couteau! Notre cœur est en miette à devoir le vivre", a écrit le triple candidat à la présidentielle sur Twitter, partageant "aux enfants notre affection douloureuse" et "aux parents toute notre compassion affligée".

"Les mots manquent" a indiqué Mathilde Panot, chef de file des députés insoumis, après "l'horreur" de cette attaque. Son collègue François Ruffin a tenu a remercier "les forces de d'intervention" et les "secours".

Toujours à gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a adressé ses "pensées" pour "ces enfants qui luttent pour leur survie et pour leurs familles". Idem pour son homologue du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, qui a estimé qu'"aucun mot ne peut qualifier une telle horreur". "Dans ces moments nous devons tous être solidaires", a jugé Cyrielle Chatelain, cheffe de file des députés écologistes.

"Sommet de l'abomination"

A droite, le président du parti Les Républicains, Éric Ciotti a patagé son "immense émotion et [sa] grande colère", après cette attaque, décrit par son ami Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, comme "le sommet de l'abomination". Le candidat putatif à la présidentielle a, par ailleurs, prévu de se rendre sur place.

Du côté de l'extrême droite, Marine Le Pen, patronne des députés Rassemblement national (RN), a témoigné de son "effroi" et son "horreur". Le président du parti à la flamme, Jordan Bardella, a lui estimé que lorsqu'on "s’attaque à des enfants, c’est à l’innocence qu’on s’attaque, et c’est toute la France qu’on meurtrit."

Article original publié sur BFMTV.com