Emmanuel Macron tient à la réforme des retraites pour 2023

Emmanuel Macron le 25 août 2022 devant les recteurs à la Sorbonne, pour présenter sa vision de l’école pour les années à venir - Illustration
MOHAMMED BADRA / AFP Emmanuel Macron le 25 août 2022 devant les recteurs à la Sorbonne, pour présenter sa vision de l’école pour les années à venir - Illustration

MOHAMMED BADRA / AFP

Illustration - Emmanuel Macron le 25 août 2022 devant les recteurs à la Sorbonne, pour présenter sa vision de l’école pour les années à venir.

POLITIQUE - Il en fait une priorité. Alors que certains de ses conseillers soutenaient avant l’été que la réforme des retraites serait abandonnée en raison de la majorité relative à l’Assemblée nationale, le président de la République Emmanuel Macron semble au contraire y tenir fermement.

Devant les journalistes de l’association de la presse présidentielle ce lundi 12 septembre, à Nanterre (Hauts-de-Seine), Emmanuel Macron fait savoir qu’il a besoin d’une réforme dès l’été 2023 afin de financer les trois grands chantiers qu’il s’est fixés en cette rentrée : l’école, la santé et la transition climatique.

Ne variant pas de sa stratégie selon laquelle il y aurait trop d’impôts en France et que les déficits publics sont déjà trop importants, il mise sur cette réforme dont il a fait une promesse de campagne en 2022 pour dégager de l’argent public. Reprenant son antienne habituelle contre ceux qui ne voudraient pas avancer ou « bloquer » le pays, il n’évacue aucun véhicule pour y parvenir, ni le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), ni le 49-3.

La méthode fixée par le gouvernement en concertation avec les partenaires sociaux

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt doit reprendre les négociations avec les partenaires sociaux le 15 septembre prochain. Il fait de la réforme et de sa mise en œuvre « progressive », une « priorité » comme il le disait sur France Info le 7 septembre. « Il faut améliorer notre système et l’équilibrer financièrement » a résumé celui qui est en charge du dossier au gouvernement.

S’il laisse à son gouvernement le choix de la méthode et du cheminement en concertation avec les partenaires sociaux, Emmanuel Macron a fixé des bornes : que le système soit équilibré pour les générations entre elles et entre le public et le privé. Repousser l’âge légal ou augmenter progressivement la durée de cotisation, les deux options sont sur la table mais il insiste sur son intention de faire une réforme « juste », en prenant en compte les carrières longues et fracturées.

Le sujet est explosif. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT a déjà prévenu la semaine dernière sur RTL qu’il s’opposerait à tout report de l’âge légal qui « mettrait le feu au pays ». Dans l’entourage du président, on mise sur « la pédagogie » et « la responsabilité des syndicats » pour avancer.

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