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Et si Bardet remontait son handicap sur Froome ?

TOUR DE FRANCE – Romain Bardet (AG2R La Mondiale) a déjà battu Christopher Froome (Sky) en contre-la-montre. Une seule fois. C’était en 2015 lors du Tour de Romandie. Un précédent qui doit lui donner de l’espoir avant le chrono de samedi.

Bardet va-t-il remonter ses 23 secondes de retard sur Froome ?
Bardet va-t-il remonter ses 23 secondes de retard sur Froome ?

L’arrivée au sommet du Col de l’Izoard, jeudi, a semble-t-il sonné le glas des espoirs de Maillot Jaune de Romain Bardet. Le coureur d’AG2R La Mondiale a tenté de décrocher Christopher Froome, de recoller au leader de la Sky, voire de lui prendre quelques secondes d’avance en vue du contre-la-montre. Mais Froome n’a rien lâché. Même si Bardet semblait légèrement plus fort que le Maillot Jaune.

En revanche, Froome est plus fort que Bardet lors de l’exercice individuel, c’est un fait. Rien que sur le Tour, le Britannique a déjà remporté deux étapes : en 2013 entre Embrun et Chroges (32 km) et en 2016 entre Sallanches et Megève (17km). Il a aussi terminé quatre fois deuxième : deux fois en 2012 derrière Bradley Wiggins, une fois en 2013 derrière Tony Martin et une fois en 2016 derrière Tom Dumoulin.

« J’adore les contre-la-montre en fin de Tour »

Sur le papier, la messe est dite. Même Bardet semblait le reconnaître à l’arrivée de la 18e étape, jeudi soir. « Le Tour est réussi. J’ai répondu au mental. J’ai passé un cap cette année, c’est bon pour la suite. » Avant de ranimer l’espoir quelques instants plus tard. « J’adore les contre-la-montre en fin de Tour. Tout reste possible. »

Après tout, Romain Bardet n’a que 23 secondes de retard sur Christopher Froome. Et battre le Britannique sur son terrain, l’Auvergnat l’a déjà fait. Il n’y a pas si longtemps que ça en plus. En 2015 sur le Tour de Romandie, un chrono de 17,3 kilomètres autour de Lausanne. Ce jour-là, Bardet avait rallié l’arrivée avec 24 secondes de débours sur le vainqueur Martin. Mais avec dix secondes d’avance sur Froome. Un précédent unique alors que Bardet dispute samedi son 22e contre-la-montre individuel chez les professionnels.

Si les conditions météo seront vraisemblablement différentes de celles de 2015 où la pluie s’était mêlée à la course, il y a quelques similitudes intéressantes. À Lausanne, le parcours présentait deux bosses. Il y en a une prévu à Marseille : l’ascension de la côte de Notre Dame de la Garde avec 1,2 km de montée à 9,5% de moyenne. Pas rien. La distance également sera relativement équivalente : 17,3 km contre 22,5 km. En Suisse, Bardet avait choisi un vélo traditionnel pour l’exercice individuel sur lequel il se sentait plus à l’aise qu’avec un vélo spécial contre-la-montre. Pourquoi ne retenterait-il pas le coup samedi ? « En tout cas, je vais me battre comme je l’ai fait aujourd’hui (jeudi), avec le cœur et beaucoup d’envie », a-t-il encore avancé. Un état d’esprit qui lui permettra peut-être de créer l’exploit. Tant qu’il y a de l’espoir…