Pour les européennes 2024, Hubert Wulfranc, député PCF veut une liste « autonome »

Hubert Wulfranc, député PCF, estime que son parti doit « être en capacité de conduire une liste, seul » aux européennes.
Hubert Wulfranc, député PCF, estime que son parti doit « être en capacité de conduire une liste, seul » aux européennes.

POLITIQUE - Le « chacun pour soi » aux européennes a un nouveau soutien. Ce jeudi 1er juin, le député PCF Hubert Wulfranc a pris position pour une liste communiste indépendante en 2024. Le parti tranchera officiellement à l’automne, indique au HuffPost le porte-parole du PCF Ian Brossat.

« Je pense que notre parti doit être en capacité de conduire une liste, seul, autonome », déclare sur France 2 Hubert Wulfranc, député de Seine-Maritime. « Nous avons certes des convergences dans la NUPES, mais nous avons, pour ce qui nous concerne, communistes, un certain nombre de propositions qui sont singulières (...) Je pense que nous aurions toute latitude à les développer sur la base d’une liste conduite par notre parti et largement ouverte, rassembleuse », ajoute-t-il.

Cet avis est-il partagé en interne ? Lors du dernier congrès communiste en avril, le secrétaire national réélu Fabien Roussel ne s’est pas prononcé. « Le PCF devra défendre ce projet d’une Europe de la paix et du progrès social, une Europe qui respecte la souveraineté des peuples lors des prochaines élections européennes », a-t-il seulement déclaré dans son discours de clôture.

« Ce sont les adhérents qui trancheront »

Le sujet n’est en réalité pas encore à l’ordre du jour. Il le sera les 2 et 3 juillet prochain, lors d’une réunion du conseil national pour « commencer à définir une orientation » avant une décision mi-octobre en conférence nationale du parti. « Ce sont les adhérents qui trancheront », précise Ian Brossat.

Ce qui ne l’empêche pas de rappeler, comme Hubert Wulfranc, les divergences profondes qui traversent les partis de la NUPES sur leur vision de l’UE. Alors que les écologistes se présentent comme fédéralistes, les communistes réclament davantage de souveraineté. « Nous avons l’intention de défendre nos convictions, c’est-à-dire la nécessité de rompre avec cette Union Européenne qui saccage nos services publics, met tout en concurrence et tire vers le bas nos acquis sociaux », assure Ian Brossat.

Or selon lui, pour qu’une liste arrive à convainre « [il] faut qu’elle soit cohérente. Il n’est pas bon ni respectueux des électeurs qu’on ait sur une même liste des gens qui disent tout et son contraire », juge le maire adjoint de Paris, qui prévient : « Pas question de troquer nos convictions contre des sièges ». Avis aux LFI : il n’y aura peut-être pas que les Verts à convaincre pour une liste commune.

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