Yahoo Actualités Eya, enlevée par son père, est rentrée en France avec sa mère
Retrouvée au Danemark vendredi, près de 36 heures après son enlèvement par son père et un complice, Eya a « besoin de reprendre une vie normale » selon l’avocate de sa mère.
FAITS DIVERS - Retour dans l’Hexagone. Eya, 10 ans, qui avait été enlevée par son père jeudi 25 mai en Isère, est rentrée en France, a indiqué ce lundi 29 mai à l’AFP l’avocate de sa mère, Mélanie Muridi. La mère d’Eya avait elle-même fait le déplacement jusqu’au Danemark pour retrouver son enfant.
La petite fille « est contente d’avoir retrouvé sa mère, elles sont rentrées en France et l’important est qu’elles soient ensemble », a fait savoir l’avocate. Elle a également précisé qu’Eya ne reprendrait pas l’école dans l’immédiat, sans préciser si elle avait regagné son domicile.
Mère et fille « ont besoin de reprendre une vie normale, loin du tumulte pour pouvoir cheminer vers un peu de normalité », a aussi expliqué Mélanie Muridi.
Eya, scolarisée en CM2, avait été enlevée jeudi pendant qu’elle marchait avec sa mère sur le chemin de son école de Fontaine, en banlieue de Grenoble. Selon le parquet, le père « et un complice encagoulé » avaient « gazé avec du produit lacrymogène la mère de la petite fille » avant de s’emparer de l’enfant.
Une trentaine d’heures après son enlèvement, la fillette avait été retrouvée vendredi après-midi à Rodbyhavn, à une centaine de kilomètres au sud de Copenhague, point de passage de ferries en provenance d’Allemagne.
Pas encore de date pour le retour du père et son complice
Arrêtés par la police danoise, le père de l’enfant et un complice se trouvent toujours au Danemark. Et samedi, le procureur de la République à Grenoble, Eric Vaillant, avait précisé que la remise des deux suspects aux autorités françaises pourrait prendre « de quelques jours à plusieurs semaines ».
La veille de cette déclaration, Eric Vaillant avait indiqué que la fillette allait « aussi bien que possible après de tels évènements » et que l’ambassade de France au Danemark avait dépêché une équipe à Rodbyhavn « pour faciliter les démarches entre la mère d’Eya et les autorités danoises ».
Les éléments en possession des enquêteurs laissaient penser que le père, son complice et l’enfant étaient partis à l’étranger, avec comme destinations possibles la Suède et la Tunisie, pays correspondant à la double nationalité du père, âgé de 53 ans. Une information judiciaire a été ouverte, notamment pour violences aggravées envers la mère de l’enfant, ainsi que pour soustraction par ascendant et complicité.
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