Fédération française de tennis : Gilles Moretton, challenger décomplexé

Sous le coude de Gilles Moretton, des carnets de campagne. Déclarations de presse et courbe des licenciés qui flanche, manière de tordre le cou à Bernard Giudicelli et à son bilan revendiqué comme "exceptionnel". Sous le polo à manches longues, des tatouages. Beaucoup. "J'ai un peu écrit mon histoire sur mon corps", retrace le prétendant à la présidence de la Fédération française de tennis (FFT), 62 ans. Le chapitre qu'il entame, élection du 12 décembre en point de mire, s'inscrit dans une troisième vie, celle de dirigeant.

Il y a eu Moretton le joueur, un pic de 65e mondial et un 8e de finale à Roland-Garros face à Björn Borg. Puis la retraite sportive à seulement 26 ans. Pour mener une carrière de chef d'entreprise axée sport, événementiel et marketing. En parallèle, élu au comité directeur de la FFT sous le magistère de Philippe ­Chatrier, il propose de créer un tournoi à Lyon, sa ville. Yannick Noah, vieux copain de dortoir époque sport études, remporte la première édition en 1987. Vient ensuite la parenthèse basket à l'Asvel (2001-2014), dont les commandes sont progressivement transmises à Tony Parker, "plus fort et plus businessman" que lui.

Il dit avoir "changé"

On lui rappelle ces années : agité en tribunes mais austère et impérieux par ailleurs. D'où la surprise de le retrouver si affable derrière son thé vert. Posture de candidat? "J'ai longtemps été sur une autoroute avec des œillères. Antipathique, je pense, oui. Des événements de la vie m'ont changé." Des vo...


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