F1 - Les tops et les flops du Grand Prix du Mexique

MEXICO CITY, MEXICO - OCTOBER 27: Race winner Lewis Hamilton of Great Britain and Mercedes GP celebrates in parc ferme during the F1 Grand Prix of Mexico at Autodromo Hermanos Rodriguez on October 27, 2019 in Mexico City, Mexico. (Photo by Dan Istitene/Getty Images)
Dixième victoire pour Hamilton cette saison

FORMULE 1 - De la stratégie gagnante de Mercedes à la manoeuvre inutile de Kvyat, du rétablissement inespéré de Renault à un Romain Grosjean en perdition, Yahoo Sport distribue, comme après chaque course, les bons et les mauvais points.

On a aimé :

Mercedes : A Mexico, Mercedes a décroché sa 100e victoire en Formule 1. Pourtant, qu’elle fut incertaine. Relégué en 5e place après les différents incidents du premier tour, Lewis Hamilton peinait à tenir le rythme des Ferrari devant lui. On se rappelait alors du manque de vitesse affiché par la Flèche d’Argent lors des essais libres en comparaison avec le Cheval cabré et les Red Bull. On se disait qu’une fois encore, le quintuple champion du monde ne parviendrait pas à s’imposer à Mexico. Et puis, un coup de poker est venu redistribué les cartes. Si Hamilton lui-même n’y a pas cru sur l’instant, il s’est transcendé, comme à chaque fois qu’il doute au volant de sa W10. Jusqu’à décrocher une 10e victoire cette saison. Avant d’empocher un 6e titre à Austin la semaine prochaine ?

Le beau coup de Renault : Dire que la semaine de l’écurie au Losange fut compliquée serait un euphémisme. En milieu de semaine, la formation tricolore apprenait sa disqualification du Grand Prix du Japon. La faute à un système de répartition du freinage jugé légal d’un point de vue technique, mais pas du point de vue sportif. Si c’est bien la FIA qui s’est le plus ridiculisée dans cette affaire, Renault avait à coeur de laver son honneur en piste à Mexico. Après des essais et une qualification décevants, l’écurie d’Enstone a redressé la barre en signant une belle 8e place grâce à Daniel Ricciardo, dont on retiendra son raid impressionnant (50 tours) chaussé de ses pneus durs. Neuvième à l’entame du dernier tour, Nico Hülkenberg sauve le point de la 10e place après avoir péniblement franchi la ligne d’arrivée, percuté par Daniil Kvyat à la sortie du stadium (lire plus bas).

Sergio Pérez : Le héros local ! Impossible de pas entendre la foule clamée son nom à chacun de ses passages dans le stadium ce dimanche. Parti onzième sur la grille, le Mexicain a régalé son public en offrant quelques dépassements bien sentis pour finir à une belle septième place. Quand on sait les performances limitées dont est capable sa Racing Point, le voir finir pour la troisième fois de suite dans les points mérite une bonne note.

On n’a pas aimé :

L’enfer pour Romain Grosjean : Si l’on devait résumer la course du Français en un mot, le premier qui nous viendrait à l’esprit serait : "cauchemar". Qualifié à une piteuse 18e place (à peine plus rapide que Russell en Q1, rappelons-le), le pilote Haas a traversé cette course en fantôme. À la lutte avec sa propre voiture, il a longtemps pointé derrière les deux Williams. Une véritable humiliation. Et l’on ose à peine en rajouter en précisant qu’il a achevé ce Grand Prix derrière Russell. Vite, que cette saison se termine !

La manoeuvre de Kvyat en fin de course : Mais qu’a-t-il voulu faire ? Voilà bien LA question restée en suspens à l’issue de ce 18e Grand Prix de la saison ! Alors qu’il sortait pour la dernière fois du stadium et abordait le dernier virage de cette manche mexicaine, Daniil Kvyat, alors dans les échappements de la Renault de Nico Hülkenberg, n’a pas jugé de bon de lever le pied ou d’adapter sa trajectoire pour tenter de dépasser la voiture noire et jaune. Il a simplement choisi de lui rentrer dedans, l’envoyant directement dans le mur. Avec un aileron arrière en kit, l’Allemand est tout de même parvenu à rallier l’arrivée. Au vu de l’inutilité - voire de la débilité, si vous ne le permettez - de la manoeuvre, on ne peut qu’applaudir la sanction de 10 secondes infligée par la direction de course au Russe.

Max Verstappen : Ou comment foutre en l’air des mois et des mois de communication pour redorer une image écornée dès les premiers mois de sa carrière en Formule 1… Si l’on rembobine le film du numéro 33, on se souvient de ses débuts tonitruants marqués par des coups de volant aussi dangereux que stupides. Mais depuis l’année dernière, le jeune pilote fougueux avait gagné en maturité. Propulsé leader de Red Bull, il apparaissait comme réfléchi cette saison. Mais voilà, sa déclaration post-qualifs de samedi a tout fichu par terre. En reconnaissant qu’il n’avait volontairement pas ralenti sous régime de drapeau jaune, au mépris de la sécurité des commissaires bénévoles, il a rappelé à tous que l’arrogance qu’on lui connaissait n’était pas totalement éteinte. Sûrement un tantinet revanchard dimanche, il a vu sa course ruinée par différents incidents avec les Mercedes.