F1 - Les tops et les flops du Grand Prix d'Italie

MONZA, ITALY - SEPTEMBER 08: Race winner Charles Leclerc of Monaco and Ferrari celebrates with the fans after the F1 Grand Prix of Italy at Autodromo di Monza on September 08, 2019 in Monza, Italy. (Photo by Lars Baron/Getty Images)
MONZA, ITALY - SEPTEMBER 08: Race winner Charles Leclerc of Monaco and Ferrari celebrates with the fans after the F1 Grand Prix of Italy at Autodromo di Monza on September 08, 2019 in Monza, Italy. (Photo by Lars Baron/Getty Images)

FORMULE 1 – Ferrari victorieux à Monza après neuf ans de vaches maigres, Charles Leclerc vainqueur pour la deuxième fois en deux semaines, la bonne surprise des Renault... Yahoo Sport distribue les bons et les mauvais points après ce Grand Prix d'Italie.

LES TOPS

Charles Leclerc, dominateur et chanceux : Le Monégasque vient d'enchaîner deux weekends parfaits : deux poles positions, et deux victoires. Une belle progression si on considère qu'il y a quelques mois, Leclerc arrivait à remporter les qualifications, mais pas les courses. Parti en pole à Bahreïn, il avait raté son départ avant de remonter à la première place, mais son moteur avait finalement eu raison de ses ambitions. En Autriche, le 30 juin dernier, il avait également signé la pole mais s'était fait dévorer par une manœuvre autoritaire de Verstappen à trois tours de l'arrivée. À Spa et à Monza, Leclerc a prouvé qu'il savait gagner une course et c'est tant mieux. Cependant, il a montré de gros signes de nervosité au volant cet après-midi. Être pourchassé par ce prédateur de Lewis Hamilton n'est pas la situation la plus confortable au monde, certes. Mais Leclerc n'était pas obligé de scotcher l'Anglais contre le mur au tour 23, ni de couper la première chicane un peu plus tard. Heureusement pour le pilote Ferrari, les commissaires l'ont laissé passer entre les mailles du filet et ne lui ont opposé qu'un inoffensif drapeau noir et blanc, équivalent du carton jaune au football. Chanceux, le jeune homme.

Renault, bonne surprise de la fin de saison ? : Daniel Ricciardo sourit tout le temps. C'est agréable, c'est rafraîchissant, mais on a parfois envie de le secouer et de lui demander pourquoi il a l'air béat alors qu'il vient de terminer quatorzième d'un Grand Prix. Après son weekend italien, le pilote Renault a au moins de bonnes raisons de montrer ses dents. Solides lors des essais libres, lui et son collègue Nicolas Hülkenberg ont signé leur meilleure performance de la saison en qualifications (5e et 6e sur la grille de départ) avant de gagner une place chacun lors du Grand Prix (l'Australien termine 4e, l'Allemand 5e). “Nous sommes à notre place”, déclarait Ricciardo aux médias quelques minutes avant le début de la course. Et comme l'écurie française, actuellement 6e du classement des constructeurs, n'a que 8 points de retard sur Toro Rosso et 39 sur McLaren, on se dit que le titre officieux de ''champion des petits'' n'est pas inenvisageable.

NORTHAMPTON, ENGLAND - JULY 11: Daniel Ricciardo of Australia and Renault Sport F1 plays cricket on track during previews ahead of the F1 Grand Prix of Great Britain at Silverstone on July 11, 2019 in Northampton, England. (Photo by Bryn Lennon/Getty Images)
Daniel Ricciardo (Photo by Bryn Lennon/Getty Images)

LES FLOPS

Sebastien Vettel, deux jours en enfer : À quel moment le weekend a commencé à tourner au vinaigre pour l'Allemand ? Est-ce samedi, quand il a montré son poing rageur aux pilotes de la Q3 pour demander que l'un d'eux prenne l'initiative d'ouvrir la piste ? Est-ce quelques secondes plus tard, quand il s'est fait doubler sèchement par Charles Leclerc et qu'il a dû renoncer à un dernier tour de qualification à fond ? Ou bien dès le premier tour du Grand Prix, quand Hülkenberg est venu lui chiper la quatrième place ? Finalement, sa sortie de piste au 7e tour et la pénalité qui a suivi n'étaient que le dernier épisode d'une très longue série de mauvaises passes. Sorti bon dernier des stands après avoir changé son aileron avant et tiré ses dix secondes de punition, Vettel a bon gré mal gré réussi à remonter à la 13e place. C'est anecdotique, c'est sans panache, et c'est surtout le miroir inversé de la course de son coéquipier, ce jeune premier de 21 ans qui lui a même fait l'affront de lui prendre un tour d'avance.

during the Formula One Grand Prix of Mexico at Autodromo Hermanos Rodriguez on October 28, 2018 in Mexico City, Mexico.
Sebastien Vettel - (Photo by Clive Mason/Getty Images)

Romain Grosjean, plus menacé que jamais : Romain Grosjean est un homme en sursis. Il le sait, son équipe le sait, la Terre entière le sait. Il y a quelques jours, Günther Steiner, le manager de Haas, déclarait : “Nous n’avons pas encore pris notre décision pour 2020. D’ici Singapour, vous devriez avoir une réponse.” Singapour, c'est dans deux semaines. Et dire que Romain Grosjean n'a pas donné satisfaction ce weekend est un doux euphémisme. Parti 16e sur la grille de départ, arrivé 16e sur la ligne d'arrivée, le Français a rendu une copie médiocre. Alors oui, sa Haas n'avance pas et Kevin Magnussen a carrément stoppé sa course au 45e tour. Mais plaider sa cause en se comparant à d'autres perdants n'a jamais été une ligne de défense efficace.

Par Alexandre Doskov