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F1 : à Monaco, Charles Leclerc et ses fans espèrent conjurer le mauvais sort

F1 : à Monaco, Charles Leclerc et ses fans espèrent conjurer le mauvais sort

La cinquième sera-t-elle la bonne pour Charles Leclerc ? Cette question trotte dans les têtes des fans du pilote monégasque et de la Scuderia ce week-end, avec l’espoir de chasser les mauvais souvenirs. Car jusqu’ici, en F1, à chaque fois qu’il a roulé à Monaco, dans sa Principauté, dans ses rues, ça ne s’est pas bien passé pour Leclerc.

Il y a ces deux abandons après des soucis mécaniques et des collisions en 2018 et 2019. Cet abandon cruel en 2021, le dimanche, quelques minutes avant la course alors que le n°16 était en pôle mais avait abîmé sa boite de vitesse la veille. Et puis l’an passé, une nouvelle pole position mais une quatrième place lors de la course, après une stratégie d’arrêts aux stands catastrophique de Ferrari.

"Je n’irai pas jusqu’à la malédiction. Je ne crois pas beaucoup en la chance, tempère Leclerc. C’est sûr que cela n’a pas été un circuit qui nous a souri dans le passé, le dimanche ne s’est pas passé comme on le souhaitait. Mais cette année est une nouvelle année. A Monaco tout est possible. Sur des circuits en ville, le pilote peut faire un peu plus la différence donc je vais essayer."

"Il doit avoir la pression"

C’est la posture défendue par l’environnement du pilote et son équipe : il n’y a pas de blocage mental, les choses peuvent tourner. D’autant que le pilote est plutôt à l’aise lorsque les murs sont proches, en témoigne sa pole position et sa 3e place cette année à Bakou. "Quand vous voyez Charles, vous pensez au pur talent. Et je pense justement que c’est sur ce genre de pistes que ce type de pilote s’exprime le mieux, rassure Laurent Mekies, le directeur sportif de Ferrari. Sûrement car ces pilotes utilisent au maximum leurs capacités pour être le plus proche possible des 100% de performance. C’est différent des pistes où ils sont plus loin des limites et où ils peuvent s’ajuster au fil des tours. Ce week-end est une vraie opportunité, d’autant que c’était plus dur pour nous sur les autres circuits cette saison."

Dans les rues de Monaco, où les stands qui vendent des produits Ferrari ont du succès et où les drapeaux rouge et blanc flottent, les avis sont plus mitigés. "Je pense qu’il doit avoir la pression", souffle Michel, polo de la Scuderia sur le dos. Il est venu d’Isère avec sa femme, Ghislaine, qui va plus loin : "Il doit être patient avec lui-même. A force d’avoir des problèmes, il commence à douter de lui-même, et ça, ce n’est pas bon, pense-t-elle. Il n’est pas rassuré. Le problème c’est qu’il est chez lui et à mon avis ça le travaille. Le fait que ça ne marche pas bien jusqu’à maintenant, il doit se poser des questions sur lui-même : qu’est-ce qui m’arrive ?"

Arthur Leclerc aussi à la faute

C’est de la malchance, selon des fans croisés dans les tribunes. Mais malgré l’incertitude qui flotte, le soutien pour la star locale ne baisse pas. Même si le GP de Monaco n’est pas celui où la ferveur se ressent le plus, les soutiens de Leclerc se font entendre. Notamment quand ces supporters vivent à Monaco, comme Jack. "Dans l’année on le voit en voiture ici, pour nous Charles c’est quelqu’un qui est local, il participe à des événements on le croise parfois dans la rue, raconte-t-il. C’est vraiment quelqu’un qui vit ici. Je pense qu’il vit un peu mal la situation car tous les ans, quelque chose lui arrive lors de la course. Mais mentalement, je pense qu’il est très fort et qu’il arrive à surmonter ces épreuves, passer le cap de repenser à ce qu’il s’est passé avant."

Toujours aussi populaire, Leclerc ? Les vendeurs des boutiques le confirment: "Comparé aux produits de Sainz, les casquettes et t-shirts de Charles partent plus vite ! Les fans sont toujours derrière lui, surtout après ce qu’il s’est passé l’an dernier. Ils espèrent que cela se passera d’une meilleure façon", explique Arthur derrière son comptoir. Arthur, comme le prénom du frère de Charles, qui évolue en F2. Ce vendredi, il s’est mis dans le mur de la séance de qualifications… Espérons que cela ne devienne pas une histoire de famille.

Article original publié sur RMC Sport