F1 : le directeur de l'équipe Alpine ne s’attendait pas du tout aux critiques de son patron

F1 : le directeur de l'équipe Alpine ne s’attendait pas du tout aux critiques de son patron

Comment se sont passés les premiers essais ce matin ?

"Les pilotes sont heureux. Ici à Monaco, il faut du temps pour prendre confiance, enchaîner les tours… Donc nous verrons ce que nous pourrons faire en qualifications. Mais Esteban et Pierre étaient déjà bien ce matin lors des essais libres. Nous avons apporté des changements spéciaux pour Monaco, nous espérons que cela va payer."

Pierre s’est-il définitivement adapté à la voiture ?

Oui, il y arrive. Il a besoin de rouler et s’il n’est pas à 100%, il est sûrement à 99,99%. Il y est presque mais vous savez, cela prend du temps quand les pilotes changent d’équipe et découvrent de nouvelles choses.

Comment avez-vous vécu les critiques du votre patron, Laurent Rossi, formulées sur l’équipe après le Grand Prix de Miami ?

Lors des premières courses nous avons eu des points positifs mais aussi négatifs. Nous avons fait des erreurs, des membres de l’équipe ont fait des erreurs. Une fois que cela est dit, il faut que l’on comprenne ce que ces erreurs nous ont coûté et nous assurer que nous ne les ferons plus. Des milliers de gens travaillent à Enstone et des centaines à Viry-Chatillon. Nous essayons d’extraire le meilleur des performances de la voiture. Certains travaillent dur pour livrer une meilleure voiture, dès le week-end prochain. Nous avons bien réussi à nous développer au cours de la saison l’an passé, nous devons faire pareil.

Avez-vous été surpris par son discours ?

Je l’ai découvert comme vous (sourire). Je n’en avais aucune idée avant.

Il a, comme vous, évoqué des changements à Enstone ?

Des changements étaient déjà en cours. Cela prend du temps, c’est un gros travail de l’équipe. Nous avons des ingénieurs très talentueux qui travaillent très fort sur les réglementations, le temps que l’on a pour travailler. Ce n’est pas une question de travailler plus ou plus dur qu’avant. Aujourd’hui nous avons moins de temps. Ce n’est plus une question de quantité, mais une question de qualité. Et cela prend du temps. La structure de l’équipe est un peu différente de ce que j’ai pu connaître par le passé. D’un point de vue technique, nous prenons les décisions et nous devons nous assurer de mettre les bonnes personnes aux bons endroits pour performer.

L’équipe est sous votre responsabilité, vous sentez-vous sous pression ?

J’ai passé les 6, 7 et 8 premiers mois après mon arrivée à inspecter l’équipe, savoir comment elle était structurée, élaborée, comment elle fonctionnait et j’ai une bonne compréhension avec mes 25 ans de métier. Vous savez, cela prend du temps de passer du milieu de la grille à la deuxième place. Si j’ai de la pression ? C’est de la Formule 1, il y en a toujours. Nous ne pouvons pas tous avoir une RedBull. Eux sont heureux et nous, on travaille.

Article original publié sur RMC Sport