F1 - Hamilton remporte le GP de France et reprend la tête du championnat

FORMULE 1 – En tête quasiment de bout en bout, Lewis Hamilton a survolé le Grand Prix de France, qui faisait son retour au calendrier, dix ans après la dernière édition. Coupable d’une erreur au départ, Sebastian Vettel termine 5e et abandonne le fauteuil de leader à son rival anglais.

Week-end parfait pour le champion du monde en titre. Impérial depuis les essais libres de vendredi, parti de la pole position ce dimanche, Lewis Hamilton a remporté sans trembler le Grand Prix de France sur le circuit Paul-Ricard. L’Anglais signe une 65e victoire en carrière et succéde à Kimi Raikkonen, dernier vainqueur sur le sol français en 2008, mais aussi à Alain Prost, dernier vainqueur au Castellet en 1990. Pour couronner le tout, le pilote Mercedes repasse devant Sebastian Vettel en tête du championnat du monde, avec désormais 14 points d’avance sur son rival allemand.

• Le film de la course

Le fait majeur de ce 49e Grand Prix de France intervint dès le départ, avec une série d’accrochages qui allait contraindre à l’abandon deux des trois Tricolores présents au départ, Esteban Ocon et Pierre Gasly. De son côté, Vettel avait mal assuré son freinage à la première chicane, et percuté le pneu arrière gauche de Valtteri Bottas, parti de la première ligne avec son coéquipier Hamilton. Alors que la Safety Car neutralisait le début de course, l’Allemand et le Finlandais se voyaient repoussés en queue de peloton.

La balade d’Hamilton, la remontée de Vettel

Les deux hommes allaient ensuite entamer une spectaculaire remontée, surtout le pilote Ferrari, qui se retrouvait bien vite de retour dans le top 5, juste derrière son coéquipier Kimi Raikkonen. En tête, Hamilton maintenait un écart conséquent avec les deux Red Bull de Max Verstappen et Daniel Ricciardo. La salve d’arrêts aux stands n’allait pas changer grand chose, même si Raikkonen prenait la tête le temps d’un tour. Le Finlandais allait tout de même être le grand bénéficiaire de la fin de course. Constatant des difficultés du côté de Ricciardo, juste devant lui, Raikkonen fondit sur l’Australien avant de le dépasser avec autorité pour grimper sur le podium.

Le dernier frisson d’une fin de course sans grand suspense, avec même une safety car virtuelle dans les tous derniers tours suite à une crevaison de Lance Stroll. Hamilton avait cependant depuis longtemps écœuré la concurrence, tandis que Vettel, contraint à un deuxième arrêt (soit un de plus que les quatre pilotes classés devant lui) devait se contenter de la 5e place. Une mauvaise opération dans la course au titre, forcément, mais l’Allemand saura se satisfaire d’avoir limité les dégâts et évité le zéro pointé après son erreur au départ.

Le classement de la course :

Le classement du championnat du monde des pilotes :

On a aimé : le week-end de Charles Leclerc

Pressenti chez Ferrari la saison prochaine en cas de départ de Kimi Raikkonen, Charles Leclerc n’en finit plus d’impressionner. Dixième sur le circuit du Castellet, le jeune Monégasque (20 ans) termine dans les points pour la 4e fois sur les 5 derniers Grands Prix. Si Leclerc regrettait à l’arrivée une erreur qui lui avait fait perdre une place en course, il a su faire fructifier sa magnifique qualification de samedi. Dans des conditions rendues difficiles par la pluie, le champion de Formule 2 2017 (l’antichambre de la F1) avait réussi à glisser son Alfa Romeo Sauber jusqu’en Q3 et à signer le 8e temps. A n’en pas douter, le garçon a de l’avenir.

On n’a pas aimé : la lose française

Si un Monégasque a brillé sur le circuit varois, difficile d’en dire autant de ses voisins français. Et pour cause : deux d’entre eux (Esteban Ocon et Pierre Gasly) n’ont même pas bouclé un tour, après s’être accrochés dans le troisième virage. Egalement impliqué dans cet incident, le troisième Tricolore Romain Grosjean a fini aux portes des points (11e). Et la malédiction française à domicile s’est presque étendue à l’écurie Renault, qui tenait la 6e place avec Carlos Sainz avant que l’Espagnol ne connaisse un problème mécanique en fin de course. Finalement 8e (Sainz) et 9e (Nico Hülkenberg), les pilotes de la marque au losange auront tout de même sauvé l’honneur tricolore en finissant tous deux dans les points.