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F1: Ricciardo et les détails de la dernière année de son contrat chez McLaren

L’avenir de Daniel Ricciardo chez McLaren s’assombrit, au point que son écurie aurait plus à y gagner à s’en séparer, que de continuer avec lui.
L’avenir de Daniel Ricciardo chez McLaren s’assombrit, au point que son écurie aurait plus à y gagner à s’en séparer, que de continuer avec lui.

Huit fois vainqueur en Grand Prix, Daniel Ricciardo est dans la tourmente depuis quelques jours. Mais la tempête couvait depuis plusieurs semaines, car le contrat du pilote australien, pour son ultime saison 2023, est un problème pour l’équipe McLaren. Décryptage.

Objectif gros salaire

Retour en 2018. Daniel Ricciardo négocie avec Red Bull pour 2019 et 2020. Les bases économiques sont élevés. A l’époque, Ricciardo touche 11 millions d’euros, selon le Business Book GP et souhaite un salaire autour de 20 millions d’euros. En parallèle, le management de l’australien discute avec Renault F1 Team qui accepte les conditions. Au moment de l’ultime échange avec Red Bull Racing, Ricciardo demande une augmentation de 5 millions d’euros, soit un total de 25 millions. Refus. Quelques semaines plus tard, c’est une base de 30 millions qu’il obtiendra pour 2019 et 2020 de la part de Renault F1 Team. Dans les faits : 20 millions d’euros et une prime de 10 millions d’euros. Un bonus indexé sur des résultats en championnat du monde des constructeurs, en terminant 4ème. En 2019 et 2020, Renault F1 Team va terminer 5ème. Le manque à gagner sera de 20 millions pour le pilote australien.

Inspiration « Rosberg » pour le contrat McLaren

Les négociations avec McLaren, au début de l’année 2020 et signées à la fin du printemps pour trois saisons (2021,2022 et 2023), étaient une évolution. Le salaire a été divisé par deux, pour les deux premières années et la prime amoindrie, mais toujours indexée au championnat du monde des constructeurs. La norme était différente. McLaren ayant terminé 4ème en 2019, la barre est passée à la 3ème place au minimum. Dans le détail, le salaire était de 10 millions d’euros et la prime de 5 millions d’euros (qu’il n’a toujours pas touché).

Reste la troisième année. En cela, le management de Ricciardo avait imaginé un contrat de « type Rosberg » ou la dernière saison contractuelle augmente son salaire de manière significative, et indicative pour un nouveau contrat. C’est ainsi que le champion du monde 2016, avait procédé avec ses contrats chez Mercedes F1 Team. Lorsqu’il signait avec Mercedes, en 2010 pour trois ans, la troisième année permettait au pilote allemand d’avoir un salaire de 10 millions d’euros. Elle servira à la négociation pour une extension de contrat. Dans tout les cas, le pilote y gagne. Il peut viser une prolongation et un salaire contractuellement à la hausse, pour la dernière année ou, dans le cas d’un refus de prolonger l’aventure, un salaire important en dernière année de contrat. A ce jeu, Rosberg avait obtenu 25 millions pour 2017 et 2018 et 35 millions pour 2019 de la part de Mercedes, avant d’annoncer sa retraite.

L’espoir perdu d’une prolongation de contrat pour Ricciardo

Pour Ricciardo, après avoir espéré une prolongation de contrat, après la victoire du GP d’Italie, l’an dernier, le management de l’Australien s’est réfugié derrière une stratégie de prolongation de son équipier Lando Norris. Ce qui ressemblait, trait pour trait, à ce que Ferrari a fait avec Charles Leclerc, contre Sébastian Vettel. Le message a été entendu du côté de Ricciardo.

Garder Ricciardo couterait plus cher à McLaren

Ainsi, le salaire de Ricciardo pour 2023, chez McLaren pourrait être proche des standards qu’il souhaitait chez Red Bull à l’époque. Cumulé avec le nouveau salaire de Lando Norris, McLaren serait au niveau de Red Bull et Mercedes en termes de coût de line-up annuel. Un record. Mais qui n’entre pas dans le plan de finance des patrons de Woking. En coulisse, l’addition d’une compensation pour Alpine sur l’affaire Piastri, le versement de 50% de son futur salaire à Ricciardo pour indemnité, plus le salaire de Piastri, est évalué à 19 millions d’euros. Soit toujours moins que ce que couterait le pilote australien à McLaren en 2023 pour sa dernière année de contrat.