Festival de Cannes : la charge de Justine Triet, la déception de Jonathan Glazer... Les réactions des lauréats

La cinéaste française Justine Triet, récompensée par la Palme d’or pour Anatomie d’une chute, avec Sandra Hüller, devient la troisième femme de l’histoire du festival à recevoir ce prix, succédant à la Néo-Zélandaise Jane Campion (La Leçon de Piano en 1993) et à sa compatriote Julia Ducournau (Titane en 2021).

Sur la scène du Grand Théâtre Lumière, elle a dénoncé avec virulence dans son allocution de remerciements « la contestation de la réforme des retraites qui a été niée et réprimée de façon choquante, et ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé qui éclate dans plusieurs domaines ». Avant d’asséner le coup de grâce : « La marchandisation de la culture que le gouvernement néolibéral défend est en train de casser l'exception culturelle française. »

« Cannes est le lieu pour s'exprimer librement »

Ce qui a provoqué l’ire de la ministre Rima Abdul-Malak, « estomaquée » sur Twitter. En conférence de presse, la réalisatrice est revenue sur ses propos. « Je pense que mon discours n'était pas là pour aller dans le sens des décisions actuelles. Cannes est le lieu pour s'exprimer librement. On ne peut pas faire ce métier sans être touché par ce qui se passe. On vit le début d'une révolution réelle, sociétale et profonde dans tous les milieux. Je me sens très privilégiée car je suis dans la tranche haute des films d’auteur. On constate aujourd’hui qu’il y a une démarche de l’État de donner des aides aux longs métrages à gros budget, il choisit clairement la re...


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