Festival de Cannes, jour 9: et pendant ce temps-là, loin des tapis rouges...
Le Festival de Cannes, dont le génie propre est d'être beaucoup de choses à la fois (refrain revendiqué), est aussi l'occasion de rendre public des bilans et des annonces, en particulier concernant le cinéma du pays hôte –mais pas seulement.
Globalement, les nouvelles semblent plutôt réjouissantes, la fréquentation remonte en France et dans les principaux pays d'Europe. Et si Hollywood est pris dans le tourbillon de la grève des scénaristes, c'est en fait un phénomène assez classique de réajustement de la place des plateformes. Quel que soit le résultat exact du conflit, il est prévisible qu'il fixera les nouvelles règles, comme cela se produit régulièrement à chaque modification notable des rapports de force ou entrée de nouveaux acteurs.
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Côté français, le Festival de Cannes a été l'occasion de deux opérations principales de communication, l'une sous l'égide du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), l'autre sous celle de sa ministre de tutelle. L'un et l'autre ont entonné un discours à la fois d'autosatisfaction et d'optimisme, qui mériteraient pourtant d'être a minima nuancés. En outre, un troisième événement, qui s'est lui produit à Paris, ajoute encore davantage d'ombres au tableau.
Un bilan de l'année 2022 en demi-teinte
Comme il est d'usage, le CNC a présenté durant le festival le bilan de l'année écoulée. Côté fréquentation, il fait état d'une amélioration après les années perturbées par le Covid-19 et les mesures parfois excessives ayant eu un impact sur la relation du public au cinéma.
Pour l'essentiel, la puissance publique a joué son rôle protecteur en soutenant les salles, parfois même de manière disproportionnée (en compensant le manque à gagner des ventes de...