« Sans filtre », « Le Sixième enfant », « Smile »… Les critiques des films en salles cette semaine

Sans Filtre

De Ruben Östlund, avec Harris Dickinson, Charlbi Dean Kriek et Woody Harrelson. 2h29.

POUR. Une croisière sur un paquebot rempli de milliardaires tourne au cauchemar quand une tempête éclate… Quelle jubilation de retrouver Ruben Östlund, gonflé à bloc pour s’attaquer avec férocité, causticité et folie aux travers de ses contemporains. Cette fable amorale pratique la transgression en toute impunité et engendre des rires cathartiques par son humour à multiples facettes (absurde, burlesque, trash) qui explose les tabous et sonde la complexité de la psychologie humaine. En dépit de quelques longueurs, cet ovni aussi singulier qu’impitoyable brille par sa mise en scène qui ose tout et ses comédiens qui se débattent au cœur du chaos. S.B.

CONTRE. Dieu qu’ils se font attendre, les rares moments cocasses de Sans Filtre. Surtout, ils relèvent tous de l’obsession déjà exploitée par Ruben Ostlünd dans Snow Therapy et The Square. Le palmé suédois se complaît dans une caricature satisfaite de notre époque bouffée par les apparences, la veulerie et les inégalités, engrais mortifères du capitalisme. So what ? Tout le monde est d’accord. Prévisible, cet humour ne se dépare jamais de son cynisme béat, ni du luxe obscène qu’il dénonce. Ostlünd s’y engouffre sans offrir de cinéma ni d’émotion. Ou si peu. Entre La croisière s’amuse et Koh-Lanta, c’est aussi indigeste que les excès des riches et des instragrameurs qui peuplent ce pensum poussif. A.C.

Le sixième enfant ***

De Léopold Leg...


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