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La fin de la NUPES ? Mélenchon ne l’exclut pas, selon le tableau de départ des européennes

Jean-Luc Mélenchon n’exclut pas la fin de la NUPES si une liste commune à gauche ne voit pas le jour aux européennes.
Jean-Luc Mélenchon n’exclut pas la fin de la NUPES si une liste commune à gauche ne voit pas le jour aux européennes.

POLITIQUE - Ça passe ou ça casse. Jean-Luc Mélenchon (LFI) a jugé dimanche 4 juin que des listes séparées aux européennes, choix privilégié par certains leaders de gauche, feraient courir le risque d’une fin de l’alliance NUPES, conclue en mai 2022.

« C’est possible », a répondu le candidat à la dernière présidentielle, interrogé par 20 Minutes sur l’hypothèse d’une fin de l’alliance dans le cas où ses quatre membres (LFI, PS, EELV, PCF) présentaient des listes aux européennes qui auront lieu du 6 au 9 juin 2024.

« La NUPES est en péril si elle n’est même plus un accord électoral. S’il n’y a pas d’union aux européennes, il n’y en aura pas non plus aux municipales. Pourquoi y en aurait-il une à la présidentielle ? », a averti le leader de La France insoumise, estimant que « les petits intérêts de partis ont des limites », et rappelant que LFI avait proposé aux écologistes la tête de liste aux européennes.

EELV a déjà dit non, PS et PCF tranchent bientôt

La direction des Verts, parti auquel ces élections réussissent traditionnellement bien, entend proposer une liste écologiste, même si certains députés plaident pour un rassemblement. « Je défendrai la NUPES autant qu’il le faudra », mais les européennes « sont un scrutin proportionnel à un tour, une des seules élections où on peut voter comme on veut », a encore déclaré mercredi Marine Tondelier, patronne des Verts. Les socialistes appellent à un débat à l’automne. Quant au PCF, le débat sera tranché par les militants entre l’été et l’automne.

« Oui, nous sommes différents sur l’Europe », a reconnu Jean-Luc Mélenchon, lui-même ancien eurodéputé. Mais il a appelé à se fonder sur le « programme partagé » signé dans le cadre des législatives. « Qui peut vouloir rater l’occasion d’arriver en tête et d’envoyer un signal enthousiasmant à toute l’Europe ? Les diviseurs seront sanctionnés dans les urnes », a-t-il prévenu. Derrière son argumentaire, les sondages qui ces dernières semaines placent une éventuelle liste unique NUPES au coude-à-coude, voire devant le Rassemblement national ou Renaissance aux européennes.

Mais à gauche, les opposants à une liste unique ne manquent pas de souligner que les mêmes sondages prédisent que quatre listes de gauche séparées enverraient au final plus d’eurodéputés qu’une liste unique, même si aucune ne peut briguer la pole position. « Je suis d’accord pour une candidature commune en 2027 », a toutefois répété Marine Tondelier cette semaine.

Quant à savoir s’il excluait « totalement » de se présenter à la prochaine présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, trois fois candidat et qui a fini troisième en 2022, a répondu « personne ne peut dire ça. En toutes circonstances, je jouerai un rôle ».

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