Finale de Coupe de France de volley: "Croire en nous", souhaite le coach de Nice avant Tours

Rafael Redwitz, comment abordez-vous cette finale face à Tours?

C’est un moment historique pour le club. Pour moi, c’est beaucoup de fierté d’avoir réussi en deux ans à amener l’équipe en playoffs du championnat et cette année en finale de coupe. Le processus entamé depuis deux saisons a trouvé du sens auprès des joueurs. C’est aussi un plaisir et un honneur de rivaliser avec ce qu’il se fait de mieux en France. Avec nos armes et un petit budget, l’équipe a réussi à arriver en finale. Ce n’est pas par hasard. Je crois qu’on nous respecte pour ça.

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Comment votre équipe a pu terminer avant-dernière de la saison régulière et se retrouver en finale dimanche?

On a connu des pépins, des blessures, des mauvaises passes financières qui nous ont empêché d’être régulier toute la saison. Le sport de haut niveau demande de la régularité pour enchaîner les entraînements, les performances et les automatismes. Sans me trouver d’excuses, cette régularité nous a manqué pour différentes raisons. Nos joueurs n’ont pas toujours pu être ensemble et nos structures n’ont pas pu suivre. Les jeunes du centre de formation ont réussi de belles performances notamment en coupe de France avec nos victoires contre Narbonne, Chaumont puis Poitiers. Ça a marché en coupe mais en Ligue A on n’a pas pu être régulier. Mais pour moi, le bilan reste positif.

Comment contrecarrer les plans de Tours?

Il faut les respecter mais ne pas les voir trop beau. Donc il ne faudra pas surjouer et forcer notre jeu. Le TVB a d’énormes qualités et un staff compétent. Mais cela reste 6 joueurs avec ballon identique pour tous et un terrain à la même taille pour les deux équipes. Peu importe qui est en face, chaque match est une opportunité de s’exprimer. Lors des précédents tours de coupe, on ne se posait pas trop de question, on jouait. On se faisait confiance les uns, les autres et on croyait au système de jeu. Il faut mettre les intentions aux bons moments, croire en nous au service, en défense, et croire aux consignes sur des phases de jeu très précises. Tours a déjà perdu cette saison donc rien n’est impossible et a toujours souffert contre nous. Il faut y croire et s’en donner les moyens.

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Ne pas avoir peur aussi car une finale peut inhiber les joueurs?

Oui ne pas avoir peur. Ce serait mentir de dire le contraire. C’est mon rôle de leur dire que ça reste du sport et un match de volley. Il faut jouer cette finale et être acteur de son match, sans trop réfléchir parfois, comme dans un monde clos. Et pour cela, le joueur doit avoir la connaissance et les informations sur l’adversaire. Ensuite, il se laissera aller à l’ambiance, au match, être protagoniste. C’est un match comme les autres mais la récompense au bout peut être magnifique. C’est la clé. Il faudra aller chercher cette finale. C’est à nous de la gagner. Cette motivation doit être une source d’inspiration vers la victoire et pas de peur. Comment ne pas avoir peur sinon en se concentrant sur ce qu’on a à faire, ce qu’on va impulser et imposer. Il faut mettre toute l’énergie sur ce qu’on maitrise.

Rafael, votre contrat se termine juste après la finale puisque ce sera le dernier match de la saison du NVB. Serez-vous sur le banc de Nice la saison prochaine?

Je ne maîtrise pas le destin. Un chapitre va se fermer dimanche. Les discussions sont entamées. Après la saison que l’on vient de vivre, il y a aussi des discussions politiques sur les engagements des collectivités locales. Si on revient avec une Coupe, cela peut changer des choses. Mais après la finale, on se posera pour dresser le bilan de ces deux années et voir si on est sur la même longueur d’onde sur le projet.

Article original publié sur RMC Sport