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Flambée des prix de l’énergie : les patrons d’ETI broient du noir

Contrairement aux particuliers, les entreprises ne bénéficient pas du bouclier tarifaire gouvernemental sur les prix de l’électricité et du gaz.   - Credit:JONATHAN RAA / NurPhoto via AFP
Contrairement aux particuliers, les entreprises ne bénéficient pas du bouclier tarifaire gouvernemental sur les prix de l’électricité et du gaz. - Credit:JONATHAN RAA / NurPhoto via AFP

Et dire que début 2022, au sortir de l'orage pandémique, la plupart des patrons de petites et moyennes entreprises françaises se croyaient tirés d'affaire… « Je vais pouvoir commencer à tranquillement rembourser mon prêt garanti par l'État », se disaient-ils in petto. Avec l'enthousiasme de celui qui voit enfin la lumière au bout du tunnel, nombre d'entre eux avaient repris les investissements, voire les recrutements. Hourra, la crise est derrière nous !

Et puis patatras. La faute à Vladimir Poutine, bien sûr, qui, le 24 février dernier, a trouvé bon d'envahir l'Ukraine et de replonger ainsi l'Europe dans la tourmente. Sept mois plus tard, « l'opération spéciale » russe – une guerre sanglante, en vérité – est toujours en cours. Nul ne sait quand elle se terminera. Les prix du gaz, et avec eux ceux de l'électricité, sont au zénith. En outre, le robinet à dollars ouvert par le président américain Joe Biden s'est retourné contre lui, provoquant une inflation immaîtrisable. Last but not least, la folle politique « zéro Covid » du leader chinois Xi Jinping a fortement grippé la deuxième économie mondiale.

Ralentir les investissements

Résultat de tous ces « chocs exogènes », comme disent les économistes : la plupart des patrons des entreprises intermédiaires de France – entre 250 et 4 999 salariés, avec un chiffre d'affaires compris entre 50 millions et 1,5 milliard d'euros, selon la définition de l'Insee – ont le moral dans les chaussettes. C'est du moins l'enseig [...] Lire la suite