«La folie Roland-Garros», un hors-série de Paris Match

Entre Paris Match et Roland-Garros, c’est une longue histoire d’amour : Borg, Vilas, Connors, Gerulaitis, McEnroe en sont d’inoubliables têtes d’affiche, à l’heure où surgit Yannick Noah.

Dès 1980 s’ouvrent les années du tennis spectacle. « Le grand cirque ! » s’exclame Philippe Labro, tandis que les longues figures prophétisent : « L’argent détruit le tennis. » Au contraire du pétrodollar, qui modifiera de manière incurable la nature du foot, sport populaire, les grands fauves du « tennis circus » éblouissent le public des jardins de Boulogne où s’érige un spectaculaire court central.

« McEnroe, moi j’aime ! » s’exclame Jean Cau. Le plus bretteur de nos écrivains monte au filet pour défendre le « bad boy » des courts, attaquant boutefeu, porté par le « fighting spirit » de ses ascendances irlandaises : « Johnny l’insoumis ». Ses coups de sang régalent le public. Un duel de géants l’oppose alors au Suédois Björn Borg, le stratège flegmatique venu du froid. Super Borg ou l’extraterrestre, selon les sur- noms d’époque, affiche six triomphes sur la terre battue de Roland-Garros. Son corps d’athlète, sculpté par des années d’entraînement intensif, lui donna les ressources pour tomber en finale Vitas Gerulaitis, le tennisman-rocker, en 1980. Trois sets durant, ce dernier fit des moulinets avec sa raquette, comme Keith Richards avec sa guitare élec- trique... mais son baroud tourna à « It’s all over now ».

De Wilander à Federer, d’Agassi à Djokovic et Nadal, il n’est pas une ...


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