Formule 1 - Les tops et les flops du Grand Prix d'Australie

FORMULE 1 – Si les rebondissements se sont fait rares, la première course de la saison a révélé certaines tendances. Du sans-faute de Bottas au raté Ricciardo, Yahoo Sport distribue les bons et les mauvais points.

Au départ, Bottas prend le meilleur sur Hamilton. Ricciardo (à l’extrême gauche) a pour sa part déjà tout perdu
Au départ, Bottas prend le meilleur sur Hamilton. Ricciardo (à l’extrême gauche) a pour sa part déjà tout perdu

Les Tops

Valterri Bottas : Comme lors des trois dernières éditions du Grand Prix d’Australie, Lewis Hamilton a signé la pole position, mais a été battu en course. La faute, cette fois, à une magnifique prestation de son coéquipier Valterri Bottas. De son départ canon, qui lui a permis de doubler l’Anglais, à sa fin de course très bien gérée, parachevée du meilleur tour, le Finlandais a absolument tout réussi ce dimanche, démontrant une maîtrise de tous les instants. Après une année 2018 compliquée, Bottas semble déterminé à prouver à tout le monde qu’il est plus qu’un simple faire-valoir pour Hamilton. Pour l’instant, c’est réussi.

Max Verstappen : Le Néerlandais fut l’un des principaux animateurs de ce Grand Prix peu emballant. Parti en 4e position, le pilote Red Bull a réalisé le dépassement le plus marquant de la course en prenant le meilleur sur la Ferrari de Vettel au 31e tour. Confirmant jusqu’au bout les bonnes dispositions du moteur Honda (nouveau propulseur de l’écurie autrichienne), l’impétueux Batave a tenu la dragée haute aux Mercedes dans les derniers tours, menaçant Hamilton pour la 2e place et disputant le point du tour le plus rapide à Bottas, sans succès. Du punch et du panache.

Kimi Raikkonen : A 39 ans, le doyen du paddock reste un compétiteur redoutable, capable de tirer le meilleur parti de sa machine. Au volant de son Alfa Romeo, le Finlandais a ainsi passé toute la course dans les points. 9e sur la grille mais doublé par Hülkenberg au départ, “Iceman” a ensuite défendu sa place bec et ongles, dépassant même Norris et Grosjean à la faveur des arrêts aux stands. Raikkonen a pris le large avec la complicité de son coéquipier Giovinazzi, qui a créé un bouchon derrière lui pendant plusieurs tours. En fin de course, le champion du monde 2007 a résisté aux assauts de la jeune garde (Stroll, Kvyat, Gasly) pour conserver les 4 points de la 8e place.

Et aussi : la superbe et émouvante minute de silence en hommage à Charlie Whiting, juste avant le départ.

Les Flops

Ferrari : Encore battue par Mercedes l’an passé malgré une très bonne voiture, l’écurie italienne espère renverser la vapeur cette saison. Sur ce que l’on a vu en Australie, c’est mal parti. Loin des Flèches d’Argent en qualifications (Vettel à 7 dixièmes de la pole d’Hamilton), les Ferrari n’ont pas été plus performantes en course. L’Allemand a bien tenté un coup de bluff en rentrant assez tôt aux stands, mais n’a jamais constitué un réel danger pour Hamilton, et encore moins pour Bottas. Pis, le quadruple champion du monde a été battu à la régulière par la Red Bull de Verstappen. A la dérive en fin de course, Vettel a même été rattrapé par son équipier Charles Leclerc, discret mais relativement efficace pour sa première avec la Scuderia.

Daniel Ricciardo : Passé chez Renault à l’intersaison, l’affable Australien espérait sans doute autre chose pour son Grand Prix national, qui coïncidait donc avec ses grands débuts sous les couleurs de l’écurie française. Mal engagé après des qualifs ratées (éliminé en Q2, 12e), le week-end de Ricciardo a viré au cauchemar dès le départ de la course, ce dimanche. L’ancien de Red Bull a en effet tenté une manœuvre audacieuse en passant par la droite pour doubler un maximum de concurrents, mais a mordu hors des limites de la piste, avec des conséquences désastreuses. L’aileron avant de la Renault a en effet volé en éclats et endommagé le fond plat de la monoplace. Si l’Australien a d’abord tenté de poursuivre la course, il a fini par se rendre à l’évidence et par arrêter les frais au 28e tour.

Le spectacle : Traditionnellement, le Grand Prix d’Australie ne fait pas partie des plus spectaculaires de la saison et l’édition 2019 n’a pas dérogé à la règle. Au delà des spécificités du circuit d’Albert Park, on retiendra surtout que les nouveautés (changements aérodynamiques sur les ailerons avant et arrière) imposées cet hiver par la FIA pour augmenter l’efficacité du DRS et favoriser les dépassements n’ont pas du tout eu l’effet escompté. Ce serait même plutôt l’inverse. “Avec l’augmentation de la charge aérodynamique, il va certainement être plus compliqué pour le pilote qui suit de rester au contact. Je ne suis pas certain que cela va vraiment favoriser les dépassements cette saison“, a ainsi lancé Gwen Lagrue, responsable des pilotes chez Mercedes, au micro de F1TV pendant la course.

Et aussi : Romain Grosjean poursuivi par la malchance : performant en qualification, le Français a été victime, aux stands, du même incident mécanique que l’an passé sur le même circuit !