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Formule 1 – Lewis Hamilton impérial en Chine, Antonio Giovinazzi dans le mur

Le Britannique n’a laissé aucun espoir à ses concurrents.

Après la victoire de Sebastian Vettel en Australie, nous attendions la réaction revancharde de Lewis Hamilton. Nous n’avons pas été déçus ! Auteur d’une pole position époustouflante (avec le record absolu du circuit à la clé), le pilote Mercedes a pris un envol parfait sur une piste de Shanghai humide. Parti en tête donc, il n’a jamais lâché le leadership de la course, filant droit vers la 54e victoire de sa carrière.

Derrière, les pilotes Ferrari et Red Bull ont assuré le spectacle. A la peine avec leurs gommes, les quatre hommes se sont affrontés pour les places d’honneur. A ce petit jeu, Vettel et Verstappen, auteur d’une remontée exceptionnelle, ont été les plus malins. Valtteri Bottas n’a, pour sa part, pas pu participer aux débats. Auteur d’un tête-à-queue, le Finlandais se contente d’une modeste 6e place.

Le résultat complet du Grand Prix de Chine :

Les tops du Grand Prix de Chine :

1. Max Verstappen : Mais quelle course du Néerlandais ! Alors qu’il s’élançait de la 16e place sur la grille, pénalisé par une panne moteur en qualifications, le pilote Red Bull pointant dans le Top 10 après seulement… un tour. Ne nous demandez pas comment il a réussi ce tour de force. Nous sommes encore sans voix devant une telle performance. Revenu aux avant-postes, Verstappen s’est alors mêlé de bon cœur à la lutte pour le podium. Auteur d’un dépassement autoritaire mais d’une propreté totale sur son coéquipier, il aurait pu voir Ricciardo lui prendre sa 3e place. Coupable d’un blocage de roue au freinage, le fils de Jos a toutefois réussi à conserver son bien. “Il a étouffé l’Australien depuis le début de la saison“, estime Patrick Tambay, notre consultant F1. Toutefois, si l’enfant terrible de la discipline a réalisé une très belle course, il doit en partie son podium au tête-à-queue de Bottas et à la course moyenne de Räikkönen. “C’est un résultat chanceux, juge notre consultant. De plus, il était remonté en P2, mais une erreur l’a fait redescendre en 3e position, gâchant au passage des points.

2. Lewis Hamilton : Une pole position, une victoire, un meilleur tour en course, un leadership intégral… Le Britannique s’est offert le Grand Chelem en Chine, le troisième de sa carrière. Jamais inquiété par ses petits camarades, le pilote Mercedes a vécu une course comme il les aime : avec un contrôle total et une victoire qui ne pouvait lui échapper. “Il s’est rassuré sur son potentiel et sur celui de sa monoplace, estime Patrick Tambay. Après l’Australie, on s’attendait à une belle bagarre avec Vettel. Il a montré qu’il était le patron.” Avec cette victoire – conjuguée à la 2e place de Vettel -, Hamilton revient à égalité de points avec le pilote Ferrari au championnat pilote. En attendant la belle le week-end prochain à Bahreïn…

3. Haas : Certes, l’écurie américaine est loin d’être capable de se mêler à la lutte pour les premières places. Mais la monoplace a montré de belles choses en course ce dimanche. Si Romain Grosjean échoue à la porte des points, onzième derrière Esteban Ocon, Kevin Magnussen a achevé son week-end par une belle neuvième place. Surtout, en fin de Grand Prix, la Haas a réussi à distancer la Red Bull de Verstappen durant quelques tours. Le Néerlandais revenait sur Grosjean, alors à un tour. Si Max la menace a râlé plusieurs fois à la radio, demandant que les drapeaux bleus soient agités, il ne parvenait pas à rester dans la seconde nécessaire pour sortir ces fameux drapeaux. De quoi espérer de futurs beaux résultats pour Grosjean ? Et pourquoi pas !

Les flops du Grand Prix de Chine :

1. McLaren : Encore une fois, McLaren n’a pas réussi à mener ses deux monoplaces jusqu’à la ligne d’arrivée. Contraints à l’abandon, Stoffel Vandoorne et Fernando Alonso attendent patiemment des jours meilleurs. Car aucun des deux n’est à blâmer. “Alonso et Vandoorne font un travail énorme, note Patrick Tambay. Fernando fait preuve de beaucoup de talent, poussé par le jeune Belge, qui est loin d’en être dépourvu. Il a réveillé Alonso, contrairement à Button qui était en quelque sorte en pré-retraite avec son traversin et son oreiller l’année dernière.” Seule consolation pour le champion du monde espagnol : son retour, à pied, aux stands sous les ovations du public chinois.Si les soucis du premier Grand Prix semblent être réglés, de nouveaux ont fait leur apparition. Si McLaren a décidé qu’elle ne poserait pas d’ultimatum à Honda, le manque de résultat va devenir un véritable problème. L’espoir que tout rentre dans l’ordre d’ici la prochaine course, dans une semaine à Bahreïn, est bien mince.

2. Antonio Giovinazzi : De nouveau aligné par Sauber pour pallier au forfait de Pascal Wehrlein, l’Italien a commis deux erreurs durant le week-end. Si pour un rookie, c’est peu, les deux ont conduit à la pulvérisation pure et simple de sa monoplace. Alors que c’est plutôt Lance Stroll qui nous avait habitué aux erreurs – malheureux d’ailleurs ce dimanche ; alors qu’il avait pris un départ prudent, il a été harponné par Sergio Pérez après seulement six virages, conduisant à son abandon -, Antonio Giovinazzi s’est rappelé à son statut de rookie. Après un gros crash en Q1 samedi, le jeune pilote commis une nouvelle faute, au même endroit. Sa Sauber en miettes sur la ligne de départ/arrivée a forcé la direction de course à sortir la voiture de sécurité. “Contrairement à l’Australie, il a eu le temps de cogiter, estime notre consultant. Il a été plus vite que la musique. Il fait deux fautes au même endroit. Ce ne sont certainement pas les débuts qu’il espérait. Quand on a une chance comme ça, il ne faut pas la laisser passer et faire des bêtises comme celles-ci. La Formule 1 ne pardonne pas l’erreur.

3. Nico Hülkenberg : L’Allemand aurait pu espérer ramener de beaux points à Renault. Septième sur la grille de départ, il était en position idéale pour réaliser LA belle opération de ce week-end. Finalement, la monoplace française a souffert en course. Comme si cela ne suffisait pas, l’ancien pilote Force India s’est vu infliger deux pénalités qu’il aurait largement pu éviter. En effet, les commissaires de piste l’ont sanctionné de cinq secondes pour avoir doublé sous virtual safety car. A cela s’est ajouté dix nouvelles secondes de pénalité pour avoir doublé sous voiture de sécurité réelle cette fois. A l’arrivée, Hulkenberg doit se contenter d’une anonyme 12e place. Décevant.