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Formule 1 – Sebastian Vettel s’impose à Monaco, Lewis Hamilton limite les dégâts

Grâce à une stratégie favorable, l’Allemand est parvenu à prendre le dessus sur son coéquipier Kimi Räikkönen. Parti 13e, Hamilton a fini 7e.

Ce dimanche, la victoire ne pouvait pas échapper à Ferrari. Avec une première ligne 100% rouge, il aurait fallu un cataclysme pour que les cloches ne sonnent pas à Maranello. Mais alors que Räikkönen, en pole, partait avec un avantage, c’est son coéquipier qui est monté sur la plus haute marche du podium.

Des Ferrari au-dessus du lot

Dès le départ, les monoplaces du Cheval cabré ont mis la concurrence au pas. Creusant l’écart, elles ont malheureusement beaucoup perdu au moment de revenir sur les retardataires. Mais alors que Kimi Räikkönen faisait son maximum pour s’assurer la victoire, il s’est retrouvé englué dans le trafic en sortant des stands. Dans le même temps, Vettel avait piste dégagée devant lui. En enchaînant des tours hallucinants, l’Allemand s’est assuré de ressortir devant son voisin de garage. Véritable coup de chance ou coup de pouce de la Scuderia au leader du championnat, on ne sait pas. Mais Iceman, d’habitude si impassible, n’est pas parvenu à cacher son amertume sur le podium.

Ricciardo renaît, Hamilton remonte, Wehrlein effraie

Mais il n’y a pas que chez Ferrari que les rapports de force se sont inversés pendant la course. Alors que Daniel Ricciardo accusait du retard sur Max Verstappen depuis quelques courses, l’Australien a profité lui aussi des arrêts aux stands pour se rappeler aux bons souvenirs de sa direction. Menacé par Bottas en fin de course, le souriant pilote Red Bull est parvenu à sauver son podium.

De son côté, Lewis Hamilton a connu une course anonyme. Dans un Grand Prix relativement ennuyeux, le Britannique a profité des abandons et des changements de gommes des uns et des autres pour remonter quelques places. Parti 13e sur la grille, il est parvenu à sauver les 6 points de la 7e place.

Enfin, Pascal Wehrlein a bien, malgré lui, réveillé les foules. Après 60 tours passés à observer une procession de monoplaces dans les rues de la Principauté, l’image de la Sauber sur le flanc contre les barrières TecPro a réveillé les inquiétudes. Après un contact avec la McLaren de Button, premier à tenter un dépassement, la monoplace suisse s’est envolé pour finir sur le côté. Coincé entre le rail et sa voiture, Pascal Wehrlein a dû attendre l’intervention des commissaires de piste pour s’extraire de la Sauber et rassurer le public.

Le résultat complet du Grand Prix de Monaco :

Les tops du Grand Prix de Monaco :

Kimi Räikkönen : Certes, le pilote Finlandais n’a pas remporté ce Grand Prix de Monaco. Mais dans les rues de la Principauté, il a surclassé son coéquipier en qualifications et en course. Car sans ce passage aux stands mal calibré, Iceman parvenait sans problème à contenir le quadruple champion du monde derrière lui. Sur le podium, on l’a vu le visage fermé, véritablement touché de ne pas avoir remporté cette course qui lui semblait promise. “Mais d’un point de vue comptable, Vettel devait finir devant ce dimanche, analyse Patrick Tambay. On sait comment cela fonctionne chez Ferrari, il n’y a pas de raison que cela change.” Alors que son contrat arrive à son terme à la fin de la saison, Kimi Räikkönen semble bien décidé à ajouter une victoire à son palmarès.

Daniel Ricciardo : On avait pris l’habitude de voir l’Australien subir la loi de son coéquipier. Assagi depuis la saison dernière, Max Verstappen avait en effet pris l’ascendant. Mais ce dimanche, la stratégie du Néerlandais n’a pas payé. Rentré le premier aux stands, il a vu Bottas l’imiter au tour suivant et ressortir devant lui. De cette mauvaise opération, Ricciardo en a clairement profité, se révélant à nouveau. “Poussé dans ses derniers retranchements par Verstappen dernièrement, Ricciardo a su se réveiller”, analyse notre consultant Patrick Tambay. Capable de hausser son rythme, il a su contenir les assauts de Bottas lorsque la safety car s’est effacée, non sans un petit salut un peu trop près du rail à Sainte-Dévote, il est vrai.

Haas : Ce n’était pas gagné pour l’écurie américaine. Jeudi, si Kevin Magnussen semblait avoir trouvé le moyen de dompter sa bête, Romain Grosjean avait toujours du mal avec ses freins. Jusqu’à l’illumination en qualifications samedi. Le Français a réussi à se hisser en Q3, comme son coéquipier. En course, les deux pilotes Haas ont mené leur course tranquillement, évitant les rails et les pièges monégasques, ramenant tous les deux des points à l’écurie de Gene Haas.

Les flops du Grand Prix de Monaco

Le spectacle : Les qualifications de cette étape en Principauté nous ont offert du suspense et des surprises. On espérait alors connaître le même plaisir en course. Malheureusement, les premiers hectomètres ont douché nos espoirs. Au premier virage, les 20 acteurs du paddock ont joué la prudence. Avec des monoplaces plus larges que l’année dernière, mais une piste toujours aussi étroite, ils avaient tous dans un coin de leur tête que la moindre erreur pouvait coûter très cher ici. Résultat, une procession sans saveur. De quoi presque nous faire regretter des gars comme Pastor Maldonado, c’est dire !

Lewis Hamilton : Auteur d’une très mauvaise qualification, le Britannique le savait : il n’avait aucune chance de grimper sur le podium ce dimanche. S’il est parvenu à limiter les dégâts en finissant septième, il réalise un très mauvaise opération au championnat. Arrivé avec 6 points de retard, il repart de Monaco avec 25 unités à remonter, soit une victoire. Surtout, il n’a pas semblé dedans du week-end. Samedi, il n’a pu trouver le bon équilibre pour sa monoplace. Une erreur due à son rythme de vie selon notre consultant. “Certes je n’habite avec lui, mais quand je vois le look qu’il se trimballe, les soirées à Cannes auxquelles il participe… ce n’est pas l’idéal pour préparer ce Grand Prix qui est très exigeant.”

Force India : L’écurie joue d’ordinaire à jeu presque égal avec Red Bull. Véritable quatrième force du plateau, elle a coulé en Principauté. Septième et quinzième sur la grille, Sergio Pérez et Esteban Ocon ont connu un Grand Prix dans l’anonymat absolu. Alors que l’écurie était pour le moment la seule à avoir réussi à placer ses deux pilotes dans les points à chaque course, c’est avec un zéro pointé qu’elle clôt ce week-end. Vivement le Canada pour laver cet affront.